Après que des constructions illégales eurent été démantelées par les forces de l’ordre, les revendications des habitants ont très vite dégénéré en un face-à-face meurtrier entre eux d’une part, les soldats et les FSI de l’autre. Des tirs nourris ont été échangés, des voitures des FSI incendiées.
Deux personnes ont été tuées, Mohammad Abdallah Seif (17 ans), mort sur le coup, et Mohammad Riyya, décédé suite à ses blessures. Plus d’une dizaine de personnes ont été blessées, dont deux membres de la gendarmerie. L’un d’eux, dont l’identité n’a pas été divulguée, est décédé des suites de ses blessures. Deux autres, parmi les riverains, sont dans un état grave.
Les routes principales et secondaires ont vite été coupées par des dizaines de jeunes gens de la famille Seif, notamment l’axe reliant Tripoli au Akkar et à la frontière syrienne. Des tirs nourris en l’air se sont multipliés.
Les choses se sont sensiblement calmées lorsque les forces de l’ordre se sont retirées de la zone controversée. Rajoutons à cela que le père du jeune Mohammad Seif, Abdallah Seif (lui-même blessé), a pris l’initiative, dès sa sortie des urgences d’un hôpital de la région, de mener des discussions entre des notables du clan Seif et le président de la municipalité de Beddaoui, Hassan Ghamraoui, afin de convaincre les protestataires de débloquer les axes routiers, et notamment l’autoroute qui relie Tripoli au Akkar aux croisements de Wadi Nahlé et de Mankoubine.
Parallèlement, une réunion politico-sécuritaire s’est tenue au domicile tripolitain du ministre d’État sortant Ahmad Karamé, entouré des députés Mohammad Kabbara et Samir Jisr, et d’Ahmad Safadi représentant le ministre sortant des Finances Mohammad Safadi, ainsi que de hauts gradés de l’armée et des FSI.
commentaires (4)
Ou, LA LOI DE LA JUNGLE des RUPINS des BOIS DE PINS.... Cédraies !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
22 h 29, le 29 avril 2013