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À La Une - Diplomatie

Front uni Obama-Abdallah à Amman sur la question syrienne

Le président américain promet de demander au Congrès de fournir à la Jordanie 200 millions de dollars.

Barack Obama a été accueilli par le Premier ministre Nasser Jawdeh à Amman, où il a discuté avec le roi Abdallah de la crise syrienne. Saul Loeb/AFP

Le président américain Barack Obama a déclaré hier lors d’une conférence de presse en présence du roi Abdallah II de Jordanie à Amman qu’il était « très inquiet » que la Syrie devienne un refuge pour l’extrémisme, « car les extrémistes prospèrent dans une situation de chaos, prospèrent en cas de vide du pouvoir ». Rappelons qu’en décembre, Washington avait inscrit sur sa liste d’organisations terroristes un des principaux groupes de la rébellion, le Front al-Nosra, soupçonné d’affiliation avec el-Qaëda.


M. Obama a, dans la foulée, promis de demander au Congrès de fournir à la Jordanie 200 millions de dollars, destinés à venir en aide aux réfugiés syriens accueillis par le royaume hachémite. Ces fonds devraient aider la Jordanie à fournir plus de services humanitaires aux réfugiés syriens, a affirmé le président américain. « Cela brise le cœur de n’importe quel parent de voir des enfants subir de tels bouleversements », a-t-il estimé. Le roi Abdallah a quant à lui assuré que la Jordanie ne fermerait pas sa frontière aux réfugiés syriens. D’après les autorités, le royaume accueille plus de 460 000 Syriens, dont 120 000 dans le seul camp de Zaatari dans le nord du pays. À plusieurs reprises, la Jordanie a appelé la communauté internationale à l’aider à faire face à l’afflux de réfugiés syriens, qui pourraient atteindre les 700 000 d’ici fin 2013.


Le président américain était arrivé en début d’après-midi dans le royaume hachémite en provenance d’Israël, où il a effectué un voyage historique ainsi que dans les territoires palestiniens, et qui s’est terminé hier par des visites symboliques. Ainsi, à Jérusalem, il s’est recueilli sur les tombes de Theodor Herzl, père du sionisme, et Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien assassiné en 1995, y plaçant des pierres selon la coutume juive, avant de se rendre au mémorial de la Shoah de Yad Vashem.
Dans l’après-midi, le président américain a également effectué une brève visite à la basilique de la Nativité, lieu de naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, à Bethléem en Cisjordanie, où il a été accueilli par le président palestinien Mahmoud Abbas. Accompagné de son secrétaire d’État John Kerry et de M. Abbas, il a passé une vingtaine de minutes dans la basilique, premier site palestinien inscrit en juin 2012 au Patrimoine mondial de l’Organisation de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), un vote critiqué par les États-Unis.

 

(Lire aussi : Obama assure Israël de « l’alliance éternelle » des États-Unis)


Les médias israéliens ne tarissaient pas de louanges envers le président américain. « Le but de la visite d’Obama en Israël a été atteint : il a gagné le cœur des Israéliens », résumait hier le quotidien israélien Haaretz. « Obama a choisi d’appeler les jeunes à se révolter contre la classe politique. Les politiques ne le feront pas (agir pour la paix avec les Palestiniens), leur a-t-il dit. Il avait dit des choses similaires aux étudiants égyptiens il y a quatre ans à l’Université du Caire », confirmait l’éditorialiste du quotidien populaire Yediot Aharonot.
Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a pour sa part affirmé hier ne « pas être surpris » des résultats de « la visite d’Obama, destinée à rassurer l’occupation face aux changements et aux succès de la résistance, consolider l’occupation, légaliser la colonisation et utiliser l’Autorité comme instrument de protection de l’occupation ». Dans son prêche hebdomadaire, M. Haniyeh a exhorté M. Abbas à « ne pas tomber dans le piège du soutien financier et politique américain au détriment de la restauration de l’unité » palestinienne.
En attendant, M. Kerry doit revenir ce soir à Jérusalem, après avoir accompagné M. Obama en Jordanie, afin de discuter des prochaines étapes du processus de paix avec M. Netanyahu.

(Sources : agences)

 

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Vous qui entrez ici...* , le billet de Christian Merville 

 

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