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Culture - Exposition

Regard sur l’héritage architectural à travers « Les balustrades de Beyrouth »

En préambule à l’ouvrage qu’il prépare sur « Les balustrades de Beyrouth », l’architecte Mazen Haïdar fait découvrir aux visiteurs de la galerie Art Factum la grande variété de motifs de cet élément constitutif de l’architecture libanaise.

Mazen Haïdar devant ses tableaux de motifs de balustrades beyrouthines. Photo Michel Sayegh

Célébrés en littérature, peinture ou photo, les balcons de Beyrouth sont, indéniablement, des constituants essentiels de l’architecture de cette cité méditerranéenne. Et leurs balustrades en fer forgé, des éléments-clés de l’histoire de ses bâtiments.
C’est ce que révèlent les études entreprises par Mazen Haïdar, un architecte du patrimoine qui a sillonné la capitale ces deux dernières années à la recherche des différents motifs de ces garde-corps en fer ouvragé inclus dans ses édifices anciens. Pour ce spécialiste en conservation et restauration du patrimoine (diplômé de la «Sapienza» à Rome), «cet élément de prime abord anodin des façades beyrouthines est en fait assez caractérisant». Il pourrait être un référent de l’histoire de la ville, de ses quartiers et du travail de ses artisans. «Alors qu’au XIXe siècle, les artisans-ferronniers libanais se contentaient de copier les modèles de balustrades en provenance des villes européennes, à partir de la fin des années 30, ils ont commencé à façonner des formes et des motifs plus inspirés d’une sensibilité locale», indique l’architecte. Qui, de Hamra à La Sagesse, en passant par Mazraa, Furn el-Hayeck, Basta, Jeitaoui et Ghabi..., a sillonné les différents quartiers et districts de Beyrouth en repérage de ces «balustrades ouvragées ornant les édifices construits entre la fin des années 30 et la fin des années 60, et dont l’une des particularités libanaises est qu’on peut même les trouver sur des façades épurées et modernistes», signale Mazen Haïdar. Qui, à partir de photos, de croquis ou de relevés directs, a reproduit sur ordinateur et tiré impression d’une quarantaine de motifs différents.
Présentés en 40 tableaux, accrochés aux cimaises de la galerie Art Factum*, ces motifs, essentiellement géométriques, des balustrades de Beyrouth proposent «une manière différente de découvrir la ville à travers ces supports de son architecture». Ils sont accompagnés d’indication sur les lieux où on peut les retrouver et parfois d’une photo de l’édifice, lorsque celui-ci a entre-temps été détruit. À l’instar de la maison natale d’Amin Maalouf, récemment démolie.
Une manière d’inciter les Beyrouthins à observer autrement – et dans le détail – les façades des anciens immeubles, «malheureusement trop souvent dévalorisés», regrette ce jeune architecte qui, après plus d’une décennie passée en Italie, a rejoint en 2010 le cabinet de Youssef Haïdar où il est responsable de la restauration de Beit Beirut. Et qui met tout en œuvre: enseignement à l’AUB et la LAU, collaboration avec la Direction générale des antiquités (DGA) et des associations de sauvegarde du patrimoine, pour sensibliser ses concitoyens à la préservation de leur héritage
architectural.
Jusqu’au 23 février.

* La Quarantaine, district Medawar, rue Rehban, impasse 204, imm. 13. Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi de 12h à 19h et le samedi de 14h à 17h. Tél. : 01/443263.
Célébrés en littérature, peinture ou photo, les balcons de Beyrouth sont, indéniablement, des constituants essentiels de l’architecture de cette cité méditerranéenne. Et leurs balustrades en fer forgé, des éléments-clés de l’histoire de ses bâtiments. C’est ce que révèlent les études entreprises par Mazen Haïdar, un architecte du patrimoine qui a sillonné la capitale ces...

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