...et le mufti Chaar, menacé lui aussi d’assassinat, prolonge son séjour à l’étranger

Le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, se trouve actuellement en dehors du Liban pour des raisons de sécurité. Précisant avoir quitté le Liban il y a dix jours pour prendre part à des séminaires sur le dialogue interreligieux, à Vienne et à Bruxelles, le mufti a affirmé avoir été contacté pendant cette période par certains responsables, qui lui auraient « conseillé » de prolonger d’une dizaine de jours son séjour à l’étranger, « le temps que la situation se calme ». « Des responsables sécuritaires et officiels m’ont notifié directement qu’il existe des menaces contre ma vie », a-t-il révélé. Interrogé sur la partie qui pourrait être à l’origine de ces menaces, le mufti Chaar a répondu : « Ceux qui ont tué (l’ancien Premier ministre) Rafic Hariri. Il existe une main étrangère qui œuvre pour que le pays ne soit jamais stable. » Le dignitaire a joint sa voix à l’appel lancé par le président de la République au pouvoir judiciaire, après l’assassinat du général Wissam el-Hassan, dont la teneur était « d’accélérer le processus judiciaire afin que les faits soient élucidés au plus vite ». « Le Liban ne se redressera que sur les bases de la modération et le chaos résultant des assassinats et des armes illlégales prendra fin. »