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À La Une - Syrie

Assad dit vouloir « vivre et mourir » dans son pays

Le président met en garde contre une intervention étrangère.

Le président syrien, Bachar el-Assad, a de nouveau rejeté, dans une interview diffusée jeudi 8 novembre par une chaîne de télévision russe, tout départ du pouvoir. REUTERS/Benoit Tessier/Files

Le président Bachar el-Assad, inflexible après 20 mois d’un conflit dévastateur, a exclu tout départ du pouvoir en disant vouloir « vivre et mourir » en Syrie dans des déclarations diffusées hier par une télévision russe. « Je ne suis pas une marionnette (...). Je suis syrien et je dois donc vivre et mourir en Syrie », a déclaré M. Assad à la télévision russe Russia Today. L’Occident, la Turquie et de nombreux pays arabes appellent depuis des mois au départ de M. Assad afin de mettre fin à la guerre qui a fait plus de 37 000 morts, selon une ONG syrienne, et poussé à la fuite des centaines de milliers de personnes depuis mars 2011. Mardi, le Premier ministre britannique David Cameron s’était même dit favorable à une sortie sécurisée de M. Assad si cela pouvait mettre fin à l’effusion de sang.


Même si une intervention étrangère n’est pas d’actualité malgré les appels de l’opposition en ce sens, M. Assad a quand même averti qu’elle entraînerait « un effet domino ». Présentant son pays comme le « dernier bastion de la laïcité, de la stabilité et de la coexistence dans la région », il a estimé que « le coût d’une invasion étrangère de Syrie, si elle avait lieu, sera tel que le monde entier ne sera pas en mesure de l’assumer ». « Je ne pense pas que l’Occident aille dans cette direction, mais s’il le fait, personne ne peut prédire ce qui se passera après », a encore averti le président syrien arrivé au pouvoir en 2000.

 

(Lire aussi : L’opposition syrienne réunie à Doha proche d’un accord)


Dans le même temps, les autorités ont dénoncé une conférence du  Groupe des amis du peuple syrien, prévue en novembre au Japon pour renforcer les sanctions contre Damas. Quatre conférences de ce groupe ont déjà eu lieu, à Paris en avril, à Washington en juin, à Doha en juillet et à La Haye en septembre. Aux Pays-Bas, une soixantaine de pays étaient représentés. Tokyo a gelé les avoirs de M. Assad et de chefs militaires syriens au Japon depuis septembre 2011, au même moment que les États-Unis et l’Union européenne (UE). À ce jour, l’UE a décrété des embargos sur les armes et le pétrole, ainsi qu’une série de sanctions commerciales et financières, le gel des avoirs de sociétés et administrations et de membres du régime ou leurs proches, également interdits de visa.
Enfin, Damas a vivement réagi hier aux propos du chef de la Ligue arabe Nabil el-Arabi qui a estimé que le régime de Bachar el-Assad ne se maintiendrait pas longtemps, l’accusant de participer à un projet « terroriste » de « destruction » de la Syrie.

 

Reportage

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