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Liban - La situation

Le Hezbollah garde le silence et l’opposition temporise avant de prendre position à l’égard de la proposition Sleiman

La table ovale du dialogue. Photo Dalati et Nohra

Cinq jours après la conférence nationale de dialogue au cours de laquelle le président Michel Sleiman a présenté sa conception d’une stratégie nationale de défense, les participants des deux camps opposés n’avaient toujours pas réagi, du moins officiellement, aux idées proposées par le chef de l’État.
Pourtant, plusieurs forces politiques reconnaissent que le document soumis par M. Sleiman représente un pas important sur la voie du règlement du dossier des armes du Hezbollah, à travers l’ouverture du débat autour de la stratégie de défense. Ce débat doit reprendre le 12 novembre prochain, et c’est autour du document présenté par le chef de l’État que les discussions doivent s’articuler. M. Sleiman considère cependant que le texte est juste l’ébauche d’un plan qui n’a rien de définitif et qui reste ouvert à la discussion.
Dans ce contexte, l’un des participants aux assises de Baabda estime que l’examen du dossier des armes ne peut plus être ajourné à partir du moment où le chef de l’État l’a remis sur le tapis, après avoir consulté de nombreux experts en matière de sécurité et de défense, et pris en considération les idées avancées jusque-là par plusieurs parties. Selon lui, personne ne peut plus présenter sa conception d’une stratégie de défense, maintenant que le président a pris cette initiative. Ce qui va se produire, c’est que chacun des participants à la réunion va avancer ses remarques sur le texte en proposant peut-être ses propres idées ou en suggérant des amendements précis.
Il est intéressant de noter à ce propos que l’ancien chef de gouvernement, Fouad Siniora, a relevé au cours de la réunion de jeudi que les idées du courant du Futur rejoignent celles du chef de l’État et que le courant haririen ne présentera pas, par conséquent, sa vision d’une stratégie de défense.
Il reste que toutes les composantes du 14 Mars ne partagent pas ce point de vue. Certains pôles de l’opposition jugent en effet que le troisième alinéa de l’article 3 du document présidentiel est « contraire à la Constitution et à l’accord de Taëf, et représente une reconnaissance indirecte des armes de la résistance ». Le texte en question stipule ce qui suit : « Conformément à l’article 65 de la Constitution ainsi qu’à la loi sur la défense nationale et en attendant que les forces régulières soient dotées des moyens nécessaires pour leur permettre d’accomplir leur mission, il faut s’entendre sur les cadres et les mécanismes nécessaires pour l’usage des armes de la Résistance, la définition de leur mission de manière à les mettre à la disposition de l’armée qui est, seule, habilitée à utiliser des armes. Ceci est fait dans la perspective d’un soutien à l’armée dans l’exécution de ses plans militaires, sachant que l’action de la résistance ne commence qu’après l’occupation. »
D’autres, en revanche, se sont félicités, comme M. Fouad Siniora, de l’initiative présidentielle.
Dans les milieux du 8 Mars, la discrétion reste de mise. Le Hezbollah en particulier n’a pas réagi au projet de stratégie de défense proposé par Baabda. Dans ses milieux, on rapporte cependant que le parti de Dieu n’y est pas favorable mais qu’il ne veut pas prendre position avant que l’opposition ne fasse connaître officiellement la sienne, surtout que des voix discordantes se font entendre dans ses rangs à ce même sujet.
La discrétion du Hezbollah se justifie aussi par le fait qu’au cours de la réunion de jeudi, ses représentants ont été presque pris à partie par des pôles de l’opposition, à cause notamment des dernières déclarations iraniennes sur la région. M. Siniora, ainsi que le leader des Kataëb, Amine Gemayel, et le vice-président de la Chambre, Farid Makari, ont expressément appelé l’État à réagir au discours iranien relatif à une attaque du Hezbollah contre Israël, au cas où celui-ci attaquerait en premier l’Iran, et à la présence de membres des gardiens de la révolution iranienne au Liban et en Syrie. Ils ont également invité les autorités à demander des explications au parti de Dieu sur les armes stratégiques qu’il dit détenir.
Dans le même temps, MM. Siniora, Gemayel et Makari ont demandé au Hezbollah de « s’engager solennellement devant les Libanais sur le fait qu’il n’utilisera pas ses armes à des fins non libanaises ». Inutile de préciser que le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, n’a pas répondu à ces points, en se contentant de référer ses interlocuteurs à la stratégie de défense que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avait présentée le 6 mai 2006, à la conférence nationale de dialogue. Selon M. Raad, les points soulevés par le chef du Hezbollah répondent largement aux questions posées par les trois pôles de l’opposition.
Des participants à la réunion de Baabda jugent ainsi que le parti de Dieu « ne veut pas avoir à assumer des responsabilités ou à donner des engagements précis et prend pour prétexte le fait que l’opposition ne s’est pas prononcée au sujet du projet présidentiel de stratégie de défense pour obtenir un ajournement du débat autour de ses armes ». Il reste que le 14 Mars est déterminé à obtenir des réponses à ses questions au cours de la prochaine conférence nationale de dialogue, prévue le 12 novembre prochain.
Entre-temps, ses pôles étudient le document présidentiel en vue de prendre position. Cette position sera annoncée au terme d’une réunion élargie que l’opposition envisage de tenir prochainement.
Cinq jours après la conférence nationale de dialogue au cours de laquelle le président Michel Sleiman a présenté sa conception d’une stratégie nationale de défense, les participants des deux camps opposés n’avaient toujours pas réagi, du moins officiellement, aux idées proposées par le chef de l’État.Pourtant, plusieurs forces politiques reconnaissent que le document soumis par...

commentaires (1)

Le Hezb garde le silence?Et pour cause...où c'est qu'il est le gaz???pas au Nord,pas à l'Est...il est au Sud...alors,le Hezb garde le silence en se disant,cause toujours tu m'intéresses!Logique!

GEDEON Christian

08 h 54, le 25 septembre 2012

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Commentaires (1)

  • Le Hezb garde le silence?Et pour cause...où c'est qu'il est le gaz???pas au Nord,pas à l'Est...il est au Sud...alors,le Hezb garde le silence en se disant,cause toujours tu m'intéresses!Logique!

    GEDEON Christian

    08 h 54, le 25 septembre 2012

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