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Liban - Attentat

Harb : Le gouvernement désormais responsable de tous les crimes qui se produiront

Le député de Batroun précise les raisons de son insatisfaction à la suite du compromis ministériel sur les données téléphoniques.

Le député de Batroun Boutros Harb, qui a échappé la semaine dernière à une tentative d’assassinat, a rejeté hier le compromis auquel le Conseil des ministres était parvenu lundi sur la question des données téléphoniques et souligné que, désormais, le gouvernement sera considéré comme responsable de tous les crimes qui se produiront.
M. Harb s’est expliqué sur les raisons de son insatisfaction lors d’une conférence de presse à son domicile à Hazmieh. « Ce qui s’est passé en Conseil des ministres hier (lundi) m’a poussé à tenir cette conférence de presse », a-t-il déclaré.


« Le président de la République, Michel Sleiman, le Premier ministre, Nagib Mikati, et le ministre de l’intérieur, Marwan Charbel, m’avaient assuré que la réunion allait déboucher sur une solution au problème de la transmission (aux services de sécurité) des données IMSI (permettant de retracer les déplacements d’une personne à partir de son téléphone portable) afin de faciliter l’enquête sur l’attentat qui m’a visé. Hélas, nous avons découvert qu’il y avait eu une querelle à ce sujet en Conseil des ministres », a-t-il ajouté.


Le compromis trouvé en Conseil des ministres consistait à accorder aux services de sécurité concernés des données partielles ne couvrant pas l’ensemble du territoire.
Pour M. Harb, « il est regrettable de considérer que la transmission des données IMSI porterait atteinte à la vie privée des gens », un argument que les ministres du 8 Mars avaient mis en avant pour rejeter une transmission totale des données. « De ce fait, aucune décision n’a été prise et les services de sécurité ont été privés des informations dont ils ont besoin pour identifier les criminels », a-t-il dit.


« La question ne me concerne plus. Elle concerne le peuple libanais tout entier ainsi que la sécurité des citoyens et des personnes publiques, et tout particulièrement celle des responsables du 14 Mars, cibles permanentes de tentatives d’attentats », a noté le député.
Et de poursuivre : « Selon les informations que j’ai pu obtenir auprès de spécialistes au sein des services de sécurité qui mènent l’enquête et d’experts des télécoms, la transmission des données IMSI réclamées par les services ne permet pas la moindre atteinte à la vie privée du public. Pour qu’il y ait une telle atteinte, il faut la conjonction d’autres éléments qui ne peuvent être fournis que par les opérateurs téléphoniques et le gouvernement. »


« J’ai eu le regret d’apprendre, d’après ce qui s’est dit en Conseil des ministres, que le point de vue de certains services de sécurité en lesquels je n’ai pas confiance sont pris en compte et qu’on néglige par contre celui du seul service qui mène l’enquête et qui avait dans le passé mis au jour les réseaux d’espionnage et découvert des tentatives d’attentats », a-t-il ajouté, dans une allusion au fait que le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, s’abstient de prendre l’avis des SR des FSI.
« Après cela, il n’est plus possible de se taire », a-t-il lancé, tout en saluant nommément la position du chef de l’État, du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur et des ministres joumblattistes, tous favorables à la transmission des données.


« La décision du Conseil des ministres va encourager le crime au Liban et assurer une couverture au criminel », a encore dit M. Harb. « Le Liban était connu dans le passé pour être un paradis fiscal, mais le gouvernement actuel l’a transformé en paradis du crime », a-t-il ironisé.
« Désormais, le gouvernement assumera la responsabilité de tout crime qui se produira. Le peuple libanais ne saurait rester les bras croisés face à un tel cabinet qui favorise par son comportement les atteintes à la sécurité, la vie et les libertés des Libanais », a-t-il conclu.

Le député de Batroun Boutros Harb, qui a échappé la semaine dernière à une tentative d’assassinat, a rejeté hier le compromis auquel le Conseil des ministres était parvenu lundi sur la question des données téléphoniques et souligné que, désormais, le gouvernement sera considéré comme responsable de tous les crimes qui se produiront.M. Harb s’est expliqué sur les raisons de son...

commentaires (3)

Il semble que les paroles ne sont plus suffisantes il faut passer a l'acte! Le peuple doit descendre dans la rue comme en 2005, encercler le conseil des ministres et le parlement pendant qu'ils sont tous dedans et reclamer leur demission illico presto, sans cela ils resterons la ou ils sont sans aucunes chance de sortir. Ils sont inutiles et incompetants et ne meritent pas d'avoir une seconde chance! Nous voulons la paix, nous demandons a connaitre qui se cachent derriere les meurtres et attentats! C'est un must sinon nous allons droit a la guerre!

Pierre Hadjigeorgiou

06 h 53, le 11 juillet 2012

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Commentaires (3)

  • Il semble que les paroles ne sont plus suffisantes il faut passer a l'acte! Le peuple doit descendre dans la rue comme en 2005, encercler le conseil des ministres et le parlement pendant qu'ils sont tous dedans et reclamer leur demission illico presto, sans cela ils resterons la ou ils sont sans aucunes chance de sortir. Ils sont inutiles et incompetants et ne meritent pas d'avoir une seconde chance! Nous voulons la paix, nous demandons a connaitre qui se cachent derriere les meurtres et attentats! C'est un must sinon nous allons droit a la guerre!

    Pierre Hadjigeorgiou

    06 h 53, le 11 juillet 2012

  • Peut-on le contredire ?

    SAKR LEBNAN

    05 h 32, le 11 juillet 2012

  • Très bien dit par le député Boutros Harb. En refusant de fournir au Service des renseignements des Forces de sécurité intérieure les données complètes des télécommunications (pour empêcher ce Service de connaître la trame et les criminels dans la tantative d'assassinat du député), les ministres du Hezbollah, d'Amal et du CPL "transforment le Liban en paradis du crime et deviennent responables de ce crime". Pas de demi-mots dans cette affaire devenue monstrueuse. Le 14 Mars doit adopter immédiatement une attitude digne et efficace devant son public : annoncer qu'il refuse désormais la mascarade de la table de dialogue, si le gouvernement ne fournit pas le plus rapidement possible lesdites données complètes des télécommunications aux Forces de sécurité intérieure chargées de l'enquête.

    Halim Abou Chacra

    04 h 30, le 11 juillet 2012

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