Daniel Arzrouni dans un extrait du film.
« Ok, Enough, Goodbye »
Il est de Texas, elle est de Tripoli. Daniel Garcia et Rania Attieh travaillent ensemble depuis quelques années. Ayant fait des études de cinéma chacun de son côté, ils sont actuellement établis à New York et ont déjà coécrit et coréalisé plusieurs courts métrages (fictions et documentaires) et vidéoclips. Les courts ont été projetés à l’Anthology Film Archives et au Metropolitan Museum of Art à New York et dans de nombreux festivals à travers le monde. Pour leur premier court métrage en langue arabe Tripoli, Quiet en 2009, les deux cinéastes seront récompensés au Festival d’Abou Dhabi.
Aujourd’hui Garcia et Attieh présentent dans le cadre du cinéma libanais au Métropolis Empire Sofil Scrapbook, leur premier long métrage : Tayyeb, Khalas, Yalla (OK, Enough, Goodbye). L’histoire d’un quadragénaire interprété par Daniel Arzrouni, ayant vécu la plus grande partie de sa vie avec sa mère et qui sera contraint un jour de prendre son destin en main. Pourra-t-il y parvenir ?
C’est sur le ton de la comédie que les deux cinéastes ont traité ce sujet qui fait référence à un archétype de la société libanaise. Produit par le fonds Sanad d’Abou Dhabi, le film a reçu deux prix et trois nominations dans les festivals, notamment la mention spéciale au festival du film de Belfort 2011, et le prix Janine Bazin de la meilleure interprétation pour Daniel Arzrouni ainsi que le Black Pearl pour le meilleur film par un nouveau réalisateur du monde arabe au Festival du film Abou Dhabi 2010.
Le « Yamo » de Rami Nihawi
Rami Nihawi (diplôme d’acteur et de metteur en scène à l’Université libanaise et DEUG en sociologie) s’emploie dans son travail cinématographique à questionner la mémoire. Dans son court métrage Yamo, l’artiste revient au Liban pour vivre auprès de sa famille après que son père ait abandonné sa mère, et que celle-ci se soit retrouvée seule avec ses frères et sa sœur. En dialoguant avec elle, le cinéaste interroge le temps (passé, présent et futur) ainsi que le destin. Jour après jour, il filme des bouts de cette existence quotidienne en brossant le portrait de Nawal, cette femme reniée par son père pour avoir épousé un homme d’une autre communauté (musulmane), témoin de tous les événements qui ont traversé le Liban et militante sur plusieurs fronts. À travers rêves et souvenirs, le passé de Nawal se reconstruit, dans son village natal de Bejjé. Elle dévoile son histoire, son enfance en tant que chrétienne, sa jeunesse en tant que communiste et son rôle d’épouse de Mustapha qui a abandonné sa famille. En quête de son identité, la maison familiale devient sous le regard de Nihawi le reflet d’un pays qui oscille entre jeux, silences ou même querelles violentes.
Quels sont les choix que nous faisons dans la vie et leur impact sur notre avenir ? Comment peut-on imaginer notre futur en repensant – par images – notre passé ? Comment le cerveau humain peut-il mélanger rêve et réalité ainsi qu’histoire orale et imaginée ? Telles sont les questions abordées dans ce documentaire produit par Monika Borgmann/ Umam Productions. « À partir d’une autobiographie, je raconte l’histoire plus générale d’un pays, signale le cinéaste. Et comme nous avons choisi de ne pas réécrire un livre d’histoire, j’ai imaginé des histoires qui s’entrecroisent, comme des fragments de vie. » Et d’ajouter : « C’est grâce à Umam Productions que mon projet a pu voir le jour. Mon travail qui aborde souvent le sujet de la guerre du Liban croise leur travail d’archives portant sur la mémoire collective, et plus particulièrement sur les événements que le pays a vécus. »
Par la narration et des extraits poétiques, la voix off ainsi que par la photo en noir et blanc et en couleurs soignée par le chef opérateur Maroun Asmar, Rami Nihawi a pu reconstituer ce monde à la fois intimiste et public, personnel et collectif.
Il est de Texas, elle est de Tripoli. Daniel Garcia et Rania Attieh travaillent ensemble depuis quelques années. Ayant fait des études de cinéma chacun de son côté, ils sont actuellement établis à New York et ont déjà coécrit et coréalisé plusieurs courts métrages (fictions et documentaires) et vidéoclips. Les courts ont été projetés à l’Anthology Film Archives et au Metropolitan Museum of Art à New York et dans de nombreux festivals à travers le monde. Pour leur premier court métrage en langue arabe Tripoli, Quiet en 2009, les deux cinéastes seront récompensés au Festival d’Abou Dhabi.
Aujourd’hui Garcia et Attieh présentent dans le cadre du cinéma libanais au Métropolis Empire Sofil Scrapbook, leur premier long métrage : Tayyeb, Khalas, Yalla (OK, Enough, Goodbye). L’histoire d’un quadragénaire interprété par Daniel Arzrouni, ayant vécu la plus grande partie de sa vie avec sa mère et qui sera contraint un jour de prendre son destin en main. Pourra-t-il y parvenir ?
C’est sur le ton de la comédie que les deux cinéastes ont traité ce sujet qui fait référence à un archétype de la société libanaise. Produit par le fonds Sanad d’Abou Dhabi, le film a reçu deux prix et trois nominations dans les festivals, notamment la mention spéciale au festival du film de Belfort 2011, et le prix Janine Bazin de la meilleure interprétation pour Daniel Arzrouni ainsi que le Black Pearl pour le meilleur film par un nouveau réalisateur du monde arabe au Festival du film Abou Dhabi 2010.
Le « Yamo » de Rami Nihawi
Rami Nihawi (diplôme d’acteur et de metteur en scène à l’Université libanaise et DEUG en sociologie) s’emploie dans son travail cinématographique à questionner la mémoire. Dans son court métrage Yamo, l’artiste revient au Liban pour vivre auprès de sa famille après que son père ait abandonné sa mère, et que celle-ci se soit retrouvée seule avec ses frères et sa sœur. En dialoguant avec elle, le cinéaste interroge le temps (passé, présent et futur) ainsi que le destin. Jour après jour, il filme des bouts de cette existence quotidienne en brossant le portrait de Nawal, cette femme reniée par son père pour avoir épousé un homme d’une autre communauté (musulmane), témoin de tous les événements qui ont traversé le Liban et militante sur plusieurs fronts. À travers rêves et souvenirs, le passé de Nawal se reconstruit, dans son village natal de Bejjé. Elle dévoile son histoire, son enfance en tant que chrétienne, sa jeunesse en tant que communiste et son rôle d’épouse de Mustapha qui a abandonné sa famille. En quête de son identité, la maison familiale devient sous le regard de Nihawi le reflet d’un pays qui oscille entre jeux, silences ou même querelles violentes.
Quels sont les choix que nous faisons dans la vie et leur impact sur notre avenir ? Comment peut-on imaginer notre futur en repensant – par images – notre passé ? Comment le cerveau humain peut-il mélanger rêve et réalité ainsi qu’histoire orale et imaginée ? Telles sont les questions abordées dans ce documentaire produit par Monika Borgmann/ Umam Productions. « À partir d’une autobiographie, je raconte l’histoire plus générale d’un pays, signale le cinéaste. Et comme nous avons choisi de ne pas réécrire un livre d’histoire, j’ai imaginé des histoires qui s’entrecroisent, comme des fragments de vie. » Et d’ajouter : « C’est grâce à Umam Productions que mon projet a pu voir le jour. Mon travail qui aborde souvent le sujet de la guerre du Liban croise leur travail d’archives portant sur la mémoire collective, et plus particulièrement sur les événements que le pays a vécus. »
Par la narration et des extraits poétiques, la voix off ainsi que par la photo en noir et blanc et en couleurs soignée par le chef opérateur Maroun Asmar, Rami Nihawi a pu reconstituer ce monde à la fois intimiste et public, personnel et collectif.
« Ok, Enough, Goodbye »Il est de Texas, elle est de Tripoli. Daniel Garcia et Rania Attieh travaillent ensemble depuis quelques années. Ayant fait des études de cinéma chacun de son côté, ils sont actuellement établis à New York et ont déjà coécrit et coréalisé plusieurs courts métrages (fictions et documentaires) et vidéoclips. Les courts ont été projetés à l’Anthology...
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