M. Williams a soulevé la question des activités d'espionnage pour le compte d'Israël. Le secrétaire général « s'inquiète des allégations du gouvernement libanais, selon lesquelles des cellules d'espionnage israéliennes opéreraient au Liban et les forces de défense israéliennes auraient aidé des espions présumés à franchir la ligne bleue pour passer du Liban en Israël, ce qui, si cela s'avérait vrai, pourrait menacer l'arrêt fragile des hostilités entre Israël et le Liban ». Il a en outre « pris note des profondes préoccupations exprimées par les autorités libanaises à cet égard et de leur affirmation selon laquelle ces menées constituent une violation de la souveraineté du Liban et de la résolution 1701 ».
« La présence au Liban de groupes armés échappant au contrôle de l'État et qui compromettent la capacité de ce dernier d'exercer pleinement son contrôle sur son territoire demeure un sujet de préoccupation, affirme le rapport. L'ONU reste convaincue que le désarmement de tous les groupes armés s'inscrit dans le cadre d'un processus politique dirigé par le Liban, afin qu'il n'y ait dans ce pays aucune arme ni autorité autres que celles autorisées par l'État. »
Le secrétaire général de l'ONU exhorte donc « tous les États membres à s'acquitter de leurs obligations en respectant immédiatement et sans conditions l'embargo sur les armes imposé au Liban, qui reste un volet fondamental de la résolution 1701 (2006) et un facteur important de la stabilité nationale et régionale. Le contrôle de la frontière libano-syrienne est un autre volet. Je demande au gouvernement libanais de poursuivre ses efforts pour sécuriser la frontière. Il convient de respecter pleinement et sans exception ces volets fondamentaux, car ils sont primordiaux si l'on entend parvenir à juguler les mouvements d'armes au profit de groupes échappant au contrôle de l'État. Les parties dans la région, en particulier celles qui sont liées au Hezbollah et à d'autres groupes au Liban, sont tenues de se conformer strictement à cet embargo. Toute violation va à l'encontre de la souveraineté du Liban et met en péril la stabilité du pays et de la région dans son ensemble ».
Concernant Ghajar, M. Williams a noté que « les forces de défense israéliennes continuent d'occuper une partie du village de Ghajar et la zone adjacente au nord de la ligne bleue, en violation de la résolution 1701 ». Il a rappelé que la Finul a présenté il y a un an une proposition visant à faciliter le retrait total des forces de défense israéliennes, précisant qu'il avait aussi systématiquement abordé la question avec des représentants du ministère israélien des Affaires étrangères au cours des visites qu'il a effectuées en Israël pendant la période considérée. Les représentants israéliens ont réaffirmé leur engagement à résoudre la question aussitôt que possible, mais ont déclaré qu'ils n'étaient pas en mesure de donner une réponse définitive à la proposition de la Finul, étant donné que le nouveau gouvernement israélien procédait à un examen général des politiques suivies par le précédent cabinet. L'ONU n'a pas encore été informée de la position du gouvernement israélien sur cette question. Quant aux fermes de Chebaa, Ban Ki-moon continuera d'œuvrer sur le plan diplomatique en vue de régler cette question, conformément aux dispositions du paragraphe 10 de la résolution 1701. En outre, il encourage Israël et la République arabe syrienne à donner leurs réponses à la délimitation provisoire de la zone des fermes de Chebaa qu'il a présentée, en s'appuyant sur les meilleures informations disponibles.
Le secrétaire général a demandé au gouvernement qui sera mis en place au Liban de réaffirmer son attachement à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701, et de prendre des mesures concrètes à cette fin. Il a transmis une demande analogue au gouvernement israélien.
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