Moins d'une semaine après le décès de sa nièce, l'actrice Natasha Richardson (fille de la sœur aînée de Vanessa Redgrave, Lynn Redgrave) était au rendez-vous de son one-woman-show, programmé à la Folger Library à Washington et intitulé Rachel et Juliette.
Lynn Redgrave a rappelé que le jour du décès de sa mère, son père, le célèbre acteur anglais, sir Michael Redgrave, devait se produire en matinée et en soirée dans Hamlet. Il avait sangloté et sangloté dans les coulisses, puis, une fois sur scène, il avait campé le meilleur Hamlet de sa carrière. Une éthique héréditaire.
Le théâtre est pour les Redgrave ce que la politique est pour les Kennedy : un droit familial, un abri familial et une affaire familiale. Et cela dure depuis 1824, avec l'entrée dans cet art du grand-père de Lynn Redgrave, Cornelius Redgrave. Aucune des générations, qui ont toutes pratiqué les planches et le grand écran, n'ont interrompu cette chaîne. À noter que sir Michael Redgrave, anobli en 1959 en récompense de sa prestigieuse carrière, est aussi le père de Vanessa Redgrave et de l'acteur Corin Redgrave, et aussi le grand-père de Natasha et Joely Richardson, toutes deux actrices.
« Shakespeare et mon père »
Dans les veines de l'actuelle descendance coule également des gènes maternels porteurs d'un non moins grand talent, celui de leur mère l'actrice anglaise Rachel Kempson. C'est un tribut que vient de lui rendre sa fille, Lynn Redgrave, dans son one-woman-show, Rachel et Juliette. Car sa mère avait eu une histoire d'amour avec son rôle de Juliette et sa recherche de son Roméo durant toute sa vie, parce que le sien (sir Michael Redgrave, bisexuel et pris par son travail), dont elle était pourtant très amoureuse ne pouvaient pas en être un. Kempson avait fait ses débuts en 1930 dans Roméo et Juliette à Stratford-upon-Avon et a joué jusqu'à l'âge de 80 ans, interprétant, notamment avec sa fille Vanessa des extraits de Tchekhov. À 90 ans, elle a parfaitement bien déclamé une tirade de Juliette au mariage de l'une de ses petites-filles. Lynn l'a décrit comme une femme drôle et perceptive, mais qui a souffert du fait d'avoir privilégié la carrière de son mari sur la sienne.
Lynn Redgrave n'en est pas au premier spectacle relatant cette dynastie d'acteurs qui est la sienne. Le premier s'intitulait Shakespeare et mon père, un récit de sa relation avec son père indifférent, qui n'avait pas du temps à lui consacrer lorsqu'elle était enfant, au point qu'il n'avait même pas noté sa naissance dans son journal. La première avait eu lieu en 1991 à Washington puis le spectacle a été à l'affiche de Broadway durant neuf mois et avait obtenu un Tony Award. Sa mère et sa sœur Vanessa n'y avaient assisté qu'au bout de six mois et ne l'ont pas regretté. Sa grand-mère paternelle est aussi évoquée dans une de ses créations intitulée Nightingale.
Auteur et interprète, Lynn Redgrave est lauréate de plusieurs grands prix dont le Golden Globe Award pour son rôle dans le film Georgy Girl.
Lynn Redgrave a rappelé que le jour du décès de sa mère, son père, le célèbre acteur anglais, sir Michael Redgrave, devait se produire en matinée et en soirée dans Hamlet. Il avait sangloté et sangloté dans les coulisses, puis, une fois sur scène, il avait campé le meilleur Hamlet de sa carrière. Une éthique héréditaire.
Le théâtre est pour les Redgrave ce que la politique est pour les Kennedy : un droit familial, un abri familial et une affaire familiale. Et cela dure depuis 1824, avec l'entrée dans cet art du grand-père de Lynn Redgrave, Cornelius Redgrave. Aucune des générations, qui ont toutes pratiqué les planches et le grand écran, n'ont interrompu cette chaîne. À noter que sir Michael Redgrave, anobli en 1959 en récompense de sa prestigieuse carrière, est aussi le père de Vanessa Redgrave et de l'acteur Corin Redgrave, et aussi le grand-père de Natasha et Joely Richardson, toutes deux actrices.
« Shakespeare et mon père »
Dans les veines de l'actuelle descendance coule également des gènes maternels porteurs d'un non moins grand talent, celui de leur mère l'actrice anglaise Rachel Kempson. C'est un tribut que vient de lui rendre sa fille, Lynn Redgrave, dans son one-woman-show, Rachel et Juliette. Car sa mère avait eu une histoire d'amour avec son rôle de Juliette et sa recherche de son Roméo durant toute sa vie, parce que le sien (sir Michael Redgrave, bisexuel et pris par son travail), dont elle était pourtant très amoureuse ne pouvaient pas en être un. Kempson avait fait ses débuts en 1930 dans Roméo et Juliette à Stratford-upon-Avon et a joué jusqu'à l'âge de 80 ans, interprétant, notamment avec sa fille Vanessa des extraits de Tchekhov. À 90 ans, elle a parfaitement bien déclamé une tirade de Juliette au mariage de l'une de ses petites-filles. Lynn l'a décrit comme une femme drôle et perceptive, mais qui a souffert du fait d'avoir privilégié la carrière de son mari sur la sienne.
Lynn Redgrave n'en est pas au premier spectacle relatant cette dynastie d'acteurs qui est la sienne. Le premier s'intitulait Shakespeare et mon père, un récit de sa relation avec son père indifférent, qui n'avait pas du temps à lui consacrer lorsqu'elle était enfant, au point qu'il n'avait même pas noté sa naissance dans son journal. La première avait eu lieu en 1991 à Washington puis le spectacle a été à l'affiche de Broadway durant neuf mois et avait obtenu un Tony Award. Sa mère et sa sœur Vanessa n'y avaient assisté qu'au bout de six mois et ne l'ont pas regretté. Sa grand-mère paternelle est aussi évoquée dans une de ses créations intitulée Nightingale.
Auteur et interprète, Lynn Redgrave est lauréate de plusieurs grands prix dont le Golden Globe Award pour son rôle dans le film Georgy Girl.
Moins d'une semaine après le décès de sa nièce, l'actrice Natasha Richardson (fille de la sœur aînée de Vanessa Redgrave, Lynn Redgrave) était au rendez-vous de son one-woman-show, programmé à la Folger Library à Washington et intitulé Rachel et Juliette.Lynn Redgrave a rappelé que le jour du...
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