Les obsèques de Mgr Hilarion Capucci, ancien archevêque grec-catholique de Césarée et vicaire patriarcal de Jérusalem, décédé dimanche 1er janvier à Rome, seront célébrées ce matin, à 11h30, en l'église Notre-Dame de l'Annonciation, à Raboué. La dépouille mortelle sera ensuite transportée, pour être inhumée, au couvent du Saint-Sauveur, à Sarba (Kesrouan).
Arrivé à 16h30 de Rome par un vol MEA, le cercueil contenant la dépouille mortelle de l'évêque a eu droit à un accueil officiel. Dans le salon d'honneur, entourant le patriarche Grégoire III, attendaient le ministre d'État Pierre Raffoul, représentant le chef de l'État et le Premier ministre, le député Hani Kobeïssi, représentant le président de la Chambre, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad, ainsi que les ambassadeurs de Palestine, de Syrie et d'Iran.
Devant les journalistes présents, ces personnalités ont rendu hommage à un homme qui représentait pour elles « un symbole vivant » de l'esprit de résistance du peuple palestinien et de son aspiration à la justice.
La dépouille mortelle était accompagnée depuis la capitale italienne, lieu de résidence permanente de l'évêque disparu depuis 1978, par l'archimandrite Mtanios Haddad, représentant du patriarche grec-catholique Grégoire III auprès du Saint-Siège.
Âgé de 94 ans, l'archevêque disparu est décédé des suites d'une congestion pulmonaire. Ses obsèques seront marquées par une série d'hommages qui lui seront rendus.
Né à Alep, en Syrie, le 2 mars 1922, appartenant à l'ordre basilien, Hilarion Capucci avait été ordonné prêtre le 20 juillet 1947. En 1965, il est nommé archevêque de Césarée et vicaire patriarcal de Jérusalem, ce qui imprimera à son action pastorale son orientation particulière.
Combattant de la liberté
En 1976, Mgr Capucci est arrêté par la police israélienne alors qu'il transportait, dans le coffre de sa voiture, sous le couvert de l'immunité diplomatique, des armes destinées à l'OLP. Il est condamné, en conséquence, à 12 ans de prison.
Après quatre ans d'incarcération, il est libéré sur intervention du Vatican. Il rejoint Rome après avoir pris l'engagement de cesser toute activité politique. Cette résidence forcée subira toutefois quelques entorses. Ainsi, en 2009, à 86 ans, il est l'un des passagers d'un bateau humanitaire parti du Liban, qui tentera en vain de forcer le blocus maritime de Gaza. Auparavant, il s'était rendu au Liban pour y manifester son hostilité à l'occupation israélienne, à la porte de Fatmé, dans la bande frontalière.
Dans un communiqué, le président palestinien Mahmoud Abbas a salué un grand « combattant de la liberté, connu pour ses positions patriotiques et sa défense des droits du peuple palestinien ».
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