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Lifestyle - billet

Ses yeux, nos larmes

André Durand/AFP

Et si ce sacré Hitchcock avait passé outre à son anglais un peu boiteux et l'avait engagée pour Suspicion? Et si elle avait joué dans Casablanca à la place d'Ingrid Bergman ? Et si elle avait accepté le rôle principal dans Johnny Belinda et eu l'oscar? Et si elle avait dit oui à Antonioni pour La Notte ? Peu importe.

Michèle Morgan, c'est forever Morgan, la caméra férocement amoureuse d'elle, elle littéralement in love avec la peinture, et nous, spectateurs vers de terre amoureux d'une étoile, englués dans ses yeux d'un bleu plus bleu que tous les bleus du monde – ces yeux au fond desquels, sans pitié, sans fatigue, se battaient, constamment, les icebergs et les volcans, les geysers et les khamsins, les archanges et tout l'Olympe.

Michèle Morgan continuera de faire chialer les pellicules et les ouvriers et les ménagères et les doctorantes et les traders et les quais et les orgueilleux et les remorques et les symphonies, pastorales ou pas, et les cravates, surtout ses cravates, et tout le reste. Partie à 96 ans, elle est déjà en train de préparer à dîner à Gérard Oury. Ce soir, dans leur château de verre, ils reçoivent Greta Garbo, Katharine Hepburn, Anna Magnani et Marylin Monroe. On connaît leurs chansons.

 

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Michèle Morgan, c'est forever Morgan, la caméra férocement...

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