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Liban - Crise des déchets

À Nabatiyé, un plaidoyer pour des solutions temporaires aux ordures dans les rues

Le président de la Fédération des municipalités de Chqif, Mohammad Jaber, a mis hier les points sur les « i » lors d'une conférence de presse destinée à clarifier les causes de la crise des déchets qui secoue le caza de Nabatiyé depuis des semaines. Il a notamment proposé des solutions rapides en attendant les solutions radicales, qui passent par l'aménagement d'une décharge temporaire ou plus pour les déchets inertes, d'une reprise immédiate du travail dans l'usine de tri de Kfour dans les meilleures conditions possibles et d'une coopération avec des experts écologiques et des techniciens, en vue d'une meilleure supervision du travail de la société privée, chargée de gérer l'usine.
Rappelons que Nabatiyé croule sous les ordures depuis des semaines, et la population excédée a plusieurs fois appelé à une solution urgente. La crise a été provoquée par la fermeture impromptue de l'usine de tri construite à Kfour, dans le caza, avec des fonds de l'Union européenne, et dont les déchets inertes ne pouvaient plus être évacués après la fermeture de la seule décharge des environs, comme l'a expliqué à L'OLJ le député Yassine Jaber (voir l'édition du 30 novembre).
Mohammad Jaber a donné hier de plus amples détails sur les raisons de la fermeture de l'usine. Il a précisé que celle-ci avait été conçue à la base pour desservir tout le caza, qui produit quelque 180 tonnes de déchets par jour. Après le tri, une moyenne de 35 % de déchets inertes (ceux qui restent après le tri des matières organiques et recyclables, et dont on ne peut plus rien faire) devait être enfouie en décharge. Il explique que la construction d'une décharge contrôlée, conforme aux normes écologiques, prévue dans le cadre du projet, a accusé un retard du fait que l'usine devait être mise en marche immédiatement afin de répondre aux besoins urgents de la population.
Selon le président de la Fédération de Chqif, un dépotoir sauvage déjà existant à Kfour a été utilisé pour enfouir momentanément ces déchets inertes, avec l'approbation de l'ancien conseil municipal du village et de toutes les autorités concernées. La fédération devait s'assurer que l'enfouissement se fait de la manière la plus saine possible. Pour la gestion du site, l'appel d'offres a été remporté par la coalition Danache-Lavajet. Or, selon le responsable municipal, la mise en application du contrat a fait l'objet de plusieurs irrégularités, ce qui a requis des avertissements lancés de sa part aux entrepreneurs.
Si le mécontentement populaire a fini par fermer le dépotoir en question, puis l'usine en conséquence (celle-ci n'était plus en mesure d'assimiler les volumes qui lui parvenaient), M. Jaber a appelé à un retour à la rationalisation du problème, en vue d'une solution temporaire et rapide, en attendant la construction de la décharge sanitaire finale. Il a demandé aux deux forces politiques en présence dans la région, le Hezbollah et Amal, de l'aider à mettre fin à la crise.

Le président de la Fédération des municipalités de Chqif, Mohammad Jaber, a mis hier les points sur les « i » lors d'une conférence de presse destinée à clarifier les causes de la crise des déchets qui secoue le caza de Nabatiyé depuis des semaines. Il a notamment proposé des solutions rapides en attendant les solutions radicales, qui passent par l'aménagement d'une décharge...

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