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Moyen Orient et Monde - France

Le député de Paris, champion de la droite en 2017

L'ancien Premier ministre de Sarkozy a largement gagné les suffrages contre le maire de Bordeaux, Alain Juppé.

Poignée de main entre Alain Juppé et François Fillon, hier, après l’annonce des résultats. François Guillot/AFP

François Fillon, très net vainqueur hier soir de la primaire de la droite face à Alain Juppé, sera le champion de son camp à l'élection présidentielle de 2017, avec de bonnes chances de l'emporter face au FN et à une gauche atomisée. « C'est une victoire de fond, bâtie sur des convictions », une « vague qui a brisé tous les scénarios écrits d'avance », a lancé M. Fillon dans une sobre allocution depuis son QG de campagne.
Sur 8 081 des 10 228 bureaux dépouillés, selon les chiffres disponibles tard en soirée sur le site de la Haute Autorité, M. Fillon recueillait 67,4 % des suffrages contre 32,6 % pour le maire de Bordeaux. Des hurlements de joie ont accompagné l'annonce de ces premiers résultats au QG de M. Fillon, qui réussit donc un double exploit : arrivé largement en tête au premier tour (44,2 %), il a écarté les deux favoris des sondages, Alain Juppé mais aussi Nicolas Sarkozy dont il fut cinq ans le Premier ministre (2007-2012), sèchement éliminé dimanche dernier.
M. Fillon a de nouveau eu une « pensée particulière » pour Nicolas Sarkozy, qui a voté pour lui, un hommage qui a déclenché des huées parmi les partisans de M. Juppé. Il a aussi adressé « un message d'amitié, d'estime et de respect » à son adversaire. « J'aurai besoin de tout le monde » en 2017 pour « vaincre » la gauche et le Front national et attirer « ces électeurs qui ne sont aujourd'hui pas des nôtres », a-t-il dit. « Les électeurs ont trouvé en moi les valeurs françaises », a aussi estimé M. Fillon.

Testament politique
Longtemps favori et lourdement battu à l'arrivée, Alain Juppé a immédiatement apporté son soutien à M. Fillon, après une campagne d'entre-deux-tours très agressive. « Je lui souhaite bonne chance pour sa campagne présidentielle et pour la victoire en mai prochain », a-t-il déclaré, ému. « Je termine cette campagne comme je l'ai commencée, en homme libre qui n'aura transigé ni avec ce qu'il est ni avec ce qu'il pense », a poursuivi M. Juppé, 71 ans, dans une sorte de testament de politique nationale, avant d'ajouter qu'il allait se « consacrer pleinement à (sa) tâche de maire de Bordeaux ».
Nicolas Sarkozy a été l'un des premiers à féliciter M. Fillon et lui souhaiter « bonne chance pour le combat politique qui l'attend ».
Pour ce second tour, les électeurs se sont rendus encore un peu plus nombreux dans les 10 228 bureaux de vote qu'il y a une semaine. Selon le président de la commission d'organisation, Thierry Solère (LR), la participation était en hausse de 4,5%, à près de trois millions de votants, soit quelque 120 000 électeurs en plus sur des chiffres portant sur 78% des bureaux de vote. En 2011, 2,9 millions d'électeurs avaient participé à la primaire initiée par le PS, qui retente l'exercice les 22 et 29 janvier.

Un « bon candidat » pour le FN
M. Fillon devrait être investi dans les prochaines semaines par son parti. Il devra également dessiner les contours futurs de sa direction, prérogative incombant au vainqueur de la primaire selon les statuts LR. Il entend également dévoiler rapidement la liste – resserrée – des ministres de son futur gouvernement en cas de victoire présidentielle. Les discussions avec les formations centristes devraient également figurer au programme, en vue des élections législatives. Avec comme inconnue la stratégie qu'adoptera François Bayrou, qui n'excluait pas de concourir à l'Élysée en cas de défaite de son champion, Alain Juppé.
Avec une gauche au pouvoir en miettes, M. Fillon est en position de force pour la présidentielle (23 avril et 7 mai). Il sera donc un des principaux adversaires du Front national de Marine Le Pen, qui a jugé lors d'un déplacement à La Réunion que le Sarthois était un « bon candidat » pour elle.
D'autres candidats devraient cependant émerger à droite, à commencer par Nicolas Dupont-Aignan (DLF). Michèle Alliot-Marie entretient également le suspense sur une éventuelle candidature. Les députés Henri Guaino (LR) et Jean Lassalle (ex-MoDem) ont annoncé qu'ils tenteraient de réunir les 500 parrainages nécessaires.
À gauche, tous les regards sont tournés vers François Hollande. Le chef de l'État doit en effet annoncer très prochainement s'il brigue ou non un second mandat dans une ambiance électrique avec Manuel Valls, qui n'exclut pas d'être candidat contre lui à la primaire organisée par le PS.

(Source : AFP)

François Fillon, très net vainqueur hier soir de la primaire de la droite face à Alain Juppé, sera le champion de son camp à l'élection présidentielle de 2017, avec de bonnes chances de l'emporter face au FN et à une gauche atomisée. « C'est une victoire de fond, bâtie sur des convictions », une « vague qui a brisé tous les scénarios écrits d'avance », a lancé M. Fillon dans...

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