Harb : Je quitte les Télécoms la conscience tranquille

« Je quitte le ministère des Télécoms la tête haute et la conscience tranquille, parce que je n'ai pas enfreint la loi. » C'est en ces termes que le ministre sortant des Télécoms, Boutros Harb, a fait ses adieux hier aux membres du personnel de son ministère, d'Ogero et de divers organismes des télécoms, notamment des opérateurs de téléphonie mobile, de l'instance de régulation des communications, de la compagnie Sodetel... et ce lors d'une cérémonie organisée à la salle de conférences du ministère des Télécoms.
Le ministre sortant entendait ainsi remercier les fonctionnaires de son ministère et les employés des organismes affiliés pour « le franc succès » de son mandat et « les avancées réalisées » dans le domaine des télécoms. « Aucun ministre, aussi bon soit-il, ne peut réussir sans une équipe comme la vôtre », a-t-il dit à son assistance en guise de remerciement.
Boutros Harb n'a pas manqué de revenir sur le scandale de l'Internet illégal. « On ne jette la pierre qu'à un arbre qui porte des fruits », a-t-il souligné. Répondant à ses détracteurs qui l'ont appelé à démissionner, il a rappelé que l'Internet illégal n'est pas récent, mais remonte à une époque où ces mêmes détracteurs étaient au pouvoir. « C'est nous qui avons révélé l'affaire, attrapé le piratage, empêché le vol d'Internet et des deniers de l'État », a-t-il martelé. À ceux qui l'accusent d'avoir protégé le directeur d'Ogero, Abdel Menhem Youssef, il a répondu : « Je défends et protège l'administration (...) la justice désignera le coupable. »
Le ministre a aussi affirmé avoir la conscience tranquille. « J'ai défendu le droit des Libanais et l'argent public », a-t-il dit, soulignant que le Liban a fait un bond de géant dans le domaine des télécoms. « J'ai aussi mis en place une stratégie pour que les télécoms deviennent le propulseur de l'économie du pays », a-t-il poursuivi, assurant qu'en 2017, plus de 85 % des internautes bénéficieront d'une connexion Internet à très haut débit, au moyen de la fibre optique.
C'est au terme d'un mandat de deux ans et neuf mois que le ministre des Télécoms rend son tablier, à la veille de la formation attendue du gouvernement présidé par Saad Hariri. « Je pensais que ma mission ne dépasserait pas les deux mois et quelque », a-t-il observé.
Évoquant enfin les tiraillements au sein du gouvernement, il a déploré que son ministère ait été « incapable de porter le moindre projet au Conseil des ministres sans être fortement combattu ». « C'était juste parce que certains refusaient de nous voir accomplir certaines choses », a-t-il conclu.

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