À quatre jours de la séance d'élection présidentielle du 31 octobre, le président des Kataëb, Samy Gemayel, a déclaré, dans une conférence de presse très attendue, que les députés du bloc du parti « voteront suivant leur engagement politique et moral, et le mandat qui leur a été accordé par leurs électeurs », insinuant par là même qu'ils ne voteront pas pour le général Michel Aoun, qu'il n'a pas nommé.
M. Gemayel a affirmé à plus d'une reprise qu'il refusait le compromis qui devrait porter le général Aoun à Baabda lundi prochain et qui réunit, outre le Hezbollah, l'allié de longue date, des soutiens plus récents venant des Forces libanaises (FL) et du courant du Futur, piliers du 14 Mars.
À ce sujet, Samy Gemayel a réfuté plusieurs affirmations que l'on entend régulièrement en marge du compromis récemment formé en faveur du général Aoun. Le président des Kataëb a ainsi estimé que « cette échéance n'est pas le résultat d'une volonté à 100 % libanaise comme on dit ». Il a souligné que l'arrivée de Michel Aoun à la présidence « ne signifie pas que c'est dorénavant la personnalité chrétienne la plus représentative qui sera systématiquement élue, mais plutôt celle qui jouira de l'engagement moral et du soutien du Hezbollah ». Il a estimé que « le dernier mouvement fabriqué au Liban, de manière libre et souveraine, est la révolution du Cèdre en 2005 ».
Pour le député du Metn, l'unité des chrétiens, dont beaucoup font l'apologie actuellement, « n'est qu'une alliance électorale qui, si elle n'est pas fondée sur un projet national véritable, n'est qu'un leurre ». Il s'est dit très inquiet de la prépondérance du blocage politique, qui a marqué cette longue vacance présidentielle, « comme si le principe désormais adopté est celui de l'avantage accordé à ceux qui bloquent » la bonne marche des institutions. Pour ce qui est de la reconstitution de l'État, un slogan pourtant présenté comme l'un des objectifs du prochain mandat, il a dit craindre que « cette échéance présidentielle ne soit un dangereux précédent, sapant les fondements du pouvoir, de la Constitution et de la démocratie, quelle que soit l'identité des candidats par ailleurs ».
S'adressant au Courant patriotique libre, le chef des Kataëb a dit « apprécier les efforts de certains pour parvenir à une entente politique », mais vu les « contradictions » dans les raisons du soutien apporté à leur candidat par les trois partis que sont le Hezbollah, les FL et le Futur, le parti Kataëb se place surtout dans l'expectative de la prestation du futur président. Il a ajouté qu'il « espère que ce mandat sera placé sous le signe des valeurs de la souveraineté et de la liberté pour lesquelles nous avons lutté ensemble de 1990 à 2005 ».
Liban - Présidentielle
Samy Gemayel : Le bloc Kataëb ne votera pas pour Aoun
OLJ / le 28 octobre 2016 à 00h00
commentaires (5)
Tab je ne comprend pas !! Pq vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer donnons-nous lui - leurs une chance de gouverner le CPL/HEZB peur etre qu'ils nous surprendrons non?!? Après le peuple pourra juger ... je pense que le hezb a compris qu'il ne pourra pas compter sur l'Iran indéfiniment alors laissons leurs one shot vous trouvez pas s'ils se plantent alors il pourront plus accusés personne d'obstruction J'espère etre publiée !!
Bery tus
18 h 04, le 28 octobre 2016