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Cinema- - Clin d’œil

Ce sentiment d’ennui qui nous éloigne

La 7e Semaine Arte proposait jeudi 20 octobre Ce sentiment de l'été, dernier film du réalisateur français qui monte, Mikhaël Hers.

Qu'est ce que le Sentiment de l'été ?

Lorsqu'au beau milieu de l'été berlinois, Sacha décède subitement, son compagnon, sa sœur, ses parents doivent faire avec cet immense vide qu'elle laisse derrière elle. Pour les protagonistes, les sentiments se mélangent : tristesse, injustice, désarroi, incompréhension. Berlin, Paris, New York, trois villes et trois étés, pour essayer de se reconstruire, de faire le travail de deuil.
C'est une fable très sensible, très fragile et remplie de bonnes intentions que nous propose le réalisateur français Mikhaël Hers avec Ce sentiment de l'été. Contemplatif, sobre dans sa mise en scène et taiseux, le film se heurte à un paradoxe. Alors que cette sobriété semble vouloir le rendre accessible et abordable au plus grand nombre, l'absence presque totale de twist ou de climax émotionnel et scénaristique en font un objet trop imperméable, hermétique. Les quelques rapides scènes accrocheuses qui retombent trop vite ne suffisent pas pour retenir l'attention, rapidement mise à mal par la lenteur du film. Dans ce film trop contemplatif, trop silencieux, on comprend difficilement les rôles et interactions de certains personnages dans la diégèse du film.
On comprend ce que Hers essaye de nous faire vivre, épreuve ô combien douloureuse. On peut même s'imaginer comprendre les sentiments et émotions qu'expérimentent les différents protagonistes. Mais on ne les vit pas, on ne les ressent pas. Et ce aussi à cause du fait qu'il est bien difficile pour le spectateur de trouver sa place au milieu de ce drame. Est-il un proche du groupe de protagonistes, ou bien un observateur extérieur et distant ? De plus, si les mélodies qui accompagnent le film sont plutôt jolies et bien choisies, on regrettera leur très nette tendance à vouloir prendre le spectateur par la main dans l'exploration de ses sentiments. Violons et pop-rock accompagneront successivement les scènes de tristesse et celle de joie, d'espoir retrouvé. On regrettera également la pertinence de certaines scènes. Comme ce passage au format 4/3 aux bords rognés. Comme pour évoquer de vieux films de famille enregistrés avec un Super 8 ?
À la fois trop long et trop court. Trop lent dans la forme avec cette caméra qui se traîne tout du long et trop limité dans le fond. Un film que l'on aurait voulu aimer, mais qui restera trop lointain et trop distant.

Q.B.

Lorsqu'au beau milieu de l'été berlinois, Sacha décède subitement, son compagnon, sa sœur, ses parents doivent faire avec cet immense vide qu'elle laisse derrière elle. Pour les protagonistes, les sentiments se mélangent : tristesse, injustice, désarroi, incompréhension. Berlin, Paris, New York, trois villes et trois étés, pour essayer de se reconstruire, de faire le travail de...

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