Pour le Hezbollah, une « entente » reste nécessaire

À l'issue de sa réunion hebdomadaire présidée par Mohammad Raad, le bloc parlementaire du Hezbollah a appelé hier à l'entente au sujet de l'élection présidentielle, quelques heures avant que le chef du courant du Futur, Saad Hariri, n'annonce officiellement son soutien à la candidature du général Michel Aoun à la magistrature suprême.
« Nous saluons les récents développements qui peuvent mettre un terme à la vacance à la présidence, et l'entente et l'ouverture entre les composantes politiques sont plus que jamais requises aujourd'hui », déclare dans un communiqué le bloc, qui lui aussi soutient officiellement Michel Aoun. Le mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, s'oppose pour sa part à la candidature de M. Aoun.
Le bloc s'est par ailleurs dit « soulagé de la tenue de la séance parlementaire hier, malgré » les réserves « de la formation concernant certaines lois votées, surtout celles qui relèvent du domaine financier et fiscal ». Le groupe parlementaire a dans ce contexte appelé tous les pôles politiques à « réactiver le travail des institutions étatiques ».
Sur le plan régional, le bloc parlementaire du Hezbollah a rappelé que « la lutte contre le terrorisme ne devrait être ni sélective ni discrétionnaire telle que les États-Unis la mène, et ne devrait servir aucun intérêt partiel ou momentané, d'autant que le terrorisme constitue un danger pour toute l'humanité et touche tous les pays et sociétés ».
« L'agression américano-saoudienne contre le Yémen et son peuple opprimé devrait s'arrêter immédiatement, et la communauté internationale devrait demander des comptes aux criminels. Quant à l'occupation israélienne des territoires palestiniens et les différentes pratiques terroristes continues contre son peuple combattant, elles constituent le pire exemple du terrorisme raciste de l'histoire », peut-on lire dans le communiqué.