Salim Karam : Frangié est toujours en lice et mise sur ses alliances

Salim Karam, député de Zghorta et proche du chef des Marada, Sleiman Frangié, répond aux questions de L'Orient-Le Jour.

Que pensez-vous de l'appui de Saad Hariri à la candidature de Michel Aoun ?
Il est normal que tout député soutienne un candidat à la présidentielle. Je crois qu'il y a deux ans, M. Hariri aurait dû choisir son candidat une bonne fois pour toutes. Il aurait ainsi épargné au pays cette longue crise. Il faut dire, toutefois, qu'il aurait pu « retirer » son soutien à la candidature de Sleiman Frangié avant de se prononcer en faveur de M. Aoun.

Dans ce contexte, Sleiman Frangié reste-t-il dans la course ?
Oui et pourquoi se retirerait-il ? Il faut élire un président dans les plus brefs délais conformément aux règles démocratiques, sachant que nous espérons voir le candidat que nous soutenons gagner. Mais l'important est de mettre fin à la vacance.

Sleiman Frangié peut-il être élu sans l'appui haririen qui lui a été accordé pendant un an ?
Si Saad Hariri appuie désormais la candidature de Michel Aoun, cela ne signifie aucunement que le chef des Marada est seul. Il a des alliances politiques sur lesquelles il mise beaucoup et qui se manifesteront le jour de l'élection. Pour rappel, Michel Aoun était le candidat de Sleiman Frangié à la présidentielle, jusqu'au moment où M. Hariri a soutenu ce dernier. Cela me fait dire que si MM. Hariri et Aoun étaient arrivés à une entente auparavant, le pays n'aurait pas payé tous ces prix lourds pendant plus de deux ans de vacance présidentielle.

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