Élie Marouni : Les Kataëb entre le vote blanc, un troisième candidat ou une réunion avec les candidats actuels

Élie Marouni, député de Zahlé et membre des Kataëb, a indiqué hier à L'Orient-Le Jour que son parti optera, lors de la séance prévue le 31 octobre pour l'élection d'un président, soit pour le vote blanc, soit pour la nomination d'un troisième candidat, soit pour des discussions avec les candidats actuels, en espérant qu'ils sauront calmer les inquiétudes du parti.

Les Kataëb vont-ils assister à la séance législative que le président de la Chambre, Nabih Berry, a prévue pour aujourd'hui, sachant que certains avancent l'hypothèse selon laquelle cette séance pourrait être transformée en séance électorale...
Je ne pense pas que la séance législative à laquelle M. Berry a appelé hier pourra être consacrée à la présidentielle. N'anticipons pas. La séance prévue pour l'élection d'un président de la République aura lieu le 31 octobre. Partant de nos prises de position antérieures, nous ne nous rendrons pas à la séance d'aujourd'hui. La priorité doit être donnée à l'élection présidentielle et il n'y a pas de compromis possible dans ce dossier à notre avis.

Que pensez-vous du consensus qui se dessine actuellement autour de la candidature de Michel Aoun ainsi que de la position de Nabih Berry par rapport à cette candidature ?
Chacun est libre de prendre la position qu'il veut et, bien entendu, nous avons notre propre avis sur la question. Pour l'instant, nous avons des inquiétudes et des interrogations auxquelles aucun des candidats actuels n'a pu répondre. Nous maintenons donc nos positions mais nous pourrons prendre une décision finale bientôt. Nous allons nous concerter avec toutes les parties et nous sommes ouverts à toutes les possibilités. Nous pourrions déposer une feuille blanche dans l'urne, proposer un troisième candidat ou discuter avec les candidats actuels en espérant qu'ils réussiront à calmer nos inquiétudes.

Les Kataëb seront donc bel et bien présents lors de la séance du 31 octobre ?
Nous n'avons jamais raté aucune séance consacrée à l'élection présidentielle. La Constitution nous demande de nous y rendre et nous nous conformons à la Constitution. C'est un devoir que nous devons au peuple qui nous a élus.
Notre position face à une éventuelle adoption, par Saad Hariri, de la candidature de Michel Aoun sera la même que lorsqu'il a soutenu Sleiman Frangié. M. Hariri restera notre allié et notre ami et il est libre d'avoir la position qu'il souhaite.