Pharaon salue l’initiative de Hariri et le dialogue entre les parties

Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a salué hier l'initiative prise par l'ancien Premier ministre Saad Hariri d'effectuer une tournée auprès des différentes personnalités politiques en vue d'accélérer le processus de l'élection présidentielle, bloquée depuis près de deux ans et demi. Il s'est également félicité de « la réconciliation entre le (président des Forces libanaises) Samir Geagea et (le chef du bloc du Changement et de la Réforme) Michel Aoun », lui-même candidat à la présidence, ainsi que du « dialogue en cours entre MM. Hariri et Aoun », estimant que ces initiatives « sont dans l'intérêt du Liban ».
« Le dialogue est de mise entre les personnes qui ne partagent pas les mêmes idées et qui ne sont du même bord politique, et il a pour objectif d'aboutir à une entente qui soit dans l'intérêt du pays », a souligné le ministre, qui s'exprimait hier devant une délégation de familles beyrouthines et de moukhtars de la capitale. « À chaque fois que nous rapprochons les points de vue entre deux adversaires politiques, nous renforçons la coexistence nationale, a notamment déclaré M. Pharaon. Nous ne voulons pas creuser de fossés entre nous. Nos divergences ne doivent jamais dépasser un certain seuil afin que nous ne subissions pas les retombées tragiques de l'absence de dialogue dans la région. »
M. Pharaon a réitéré son souhait d'aboutir à « l'élection d'un président de la République avant la fin de l'année ». « Malgré un climat sécuritaire relativement calme, nous vivons dans la crainte de nouveaux troubles, une crainte exacerbée par la vacance présidentielle, et le blocage rampant qui menace le Parlement, le Conseil des ministres et toutes les institutions, a-t-il poursuivi. Voilà pourquoi nous saluons la dernière initiative de M. Hariri, qui vise à surmonter les obstacles et les frontières. »
M. Pharaon a fait le rapprochement avec l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné en 2005, qui « privilégiait le dialogue dans l'intérêt du pays en toute circonstance, sachant qu'il faisait face à des problèmes plus graves que ceux qui se posent aujourd'hui ».