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Culture - Cimaises

Morteza Khosravi, pour la beauté du geste

À la galerie Artlab, tout comme auparavant au Beirut Art Fair, l'artiste a dévoilé ses objets. Inanimés ? Pas si sûr car, devant nos yeux, ils vibrent et prennent vie.

L’artiste inonde sa peinture d’eau comme dans un mouvement de renouveau.

Il est jeune et passionné. Sa seule grande passion, ce sont les couleurs, les pinceaux qui l'accompagnent dans son parcours si riche et éclectique. Né d'une famille d'artistes, sa vie s'est habillée dès son enfance de pots de peinture. Il peint comme s'il interprétait de la musique. Par petites touches, par de grandes notes, par des centaines d'harmonies et cela crée soudain des vibratos, qu'on appellerait émotions.

Objets inanimés avez-vous donc une âme... ?
C'est avec le plus grand respect qu'il regarde sa toile, la dévisage pour qu'elle l'habite et qu'il l'habite petit à petit. Il était déjà venu exposer à la galerie Artlab. Cette fois, il y retourne avec un travail tout à fait autre. Empreint de classicisme puisqu'il s'agit de natures mortes, mais aussi d'innovation puisqu'il renouvelle à chaque fois son regard. En effet, une composition peut être double ou multiple, selon l'angle duquel il la regarde. L'angle du cœur.
Les couleurs sont chaudes, couleur terre, sable. Elles embrassent le visiteur et l'invitent à pénétrer dans ce monde presque onirique. Les objets sont tirés du quotidien. Par-ci une chaise et par-là une table, des bouteilles, il y a parfois même un crâne qui traîne sur la table. Fétichisme du quotidien. Quotidien de l'artiste et ces deux vies, la sienne et celle de la toile qui s'unissent et fusionnent dans la magie d'un moment. Suspendu dans le temps.

... Qui s'attache à notre âme et à la force d'aimer
«Ma peinture n'est pas narrative, dit-il. J'ai choisi sciemment dans ce travail un thème très simple afin de me concentrer sur les formes, les couleurs, les lignes, la composition. » Le jeune artiste aime parler de la peinture, la raconter. C'est le geste de peindre qui l'intéresse, celui qui crée des moments uniques non routiniers. «Si, dans les autres travaux, la technique était la même, dans cette collection, ajoute Khosravi, la technique et l'atmosphère sont différentes alors que les objets sont fixes.» Est-ce à chaque fois une différente expérience? «Certainement, répond-il, la toile me surprend à chaque fois tout comme je me surprends moi-même.» En témoigne son acte presque exutoire de laver ses œuvres aussitôt finies. D'un geste prompt, l'artiste inonde sa peinture d'eau comme dans un mouvement de renouveau. Comme pour se purifier et tout recommencer.
Rien n'est définitif chez Morteza Khosravi tout est dans le moment, dans la beauté de cet instant fugace, volé au quotidien et qu'il capture sur sa toile.

Il est jeune et passionné. Sa seule grande passion, ce sont les couleurs, les pinceaux qui l'accompagnent dans son parcours si riche et éclectique. Né d'une famille d'artistes, sa vie s'est habillée dès son enfance de pots de peinture. Il peint comme s'il interprétait de la musique. Par petites touches, par de grandes notes, par des centaines d'harmonies et cela crée soudain des vibratos,...

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