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Culture - Théâtre

Sur les planches beyrouthines, il y aura... Vanessa Redgrave

Vanessa Redgrave travaillant avec les élèves de l’école Ahliah.

Hasard ou concordance parfaitement orchestrée? Question naïve, peut-être. Réponse évasive, sans doute. Toujours est-il que les happenings culturels semblent s'organiser à Beyrouth par vagues thématiques. L'Homo culturus libanus se trouve ainsi confronté, durant des périodes bien déterminées, à un bouquet d'événements du même genre. Après la déferlante des festivals de l'été, une période d'accalmie, puis advint à la mi-septembre une petite tornade d'arts plastiques avec la rentrée des galeries et la tenue des Beirut Art Fair et Beirut Art Week. Début octobre, c'est au théâtre qu'il faut aller. Indiscutablement.

Si les célébrations autour des 20 ans du théâtre al-Madina proposent un programme alléchant regroupant les grosses pointures des arts de la scène au Liban (voir notre édition du 23 septembre 2016), deux pièces importées sont également à ne pas rater. D'autant plus que l'une est mise en scène et jouée par une icône du théâtre britannique et du cinéma mondial, Vanessa Redgrave, alors que l'autre marque le retour tant attendu du tandem tunisien star, Jalila Baccar/Fadhel Jaïbi.

A World I Loved: the Story of an Arab Woman, de Mariam C. Saïd (épouse de l'écrivain Edward Saïd), sera jouée le 30 septembre et le 1er octobre au Issam Farès Hall de l'Université américaine de Beyrouth. Cette production, qui a été accueillie avec un grand succès au festival de Brighton en Angleterre et au Miller Theater de New York, est inspirée des Mémoires de Wadad Makdisi Cortas, directrice de l'école Ahliah de Beyrouth. L'actrice britannique de 79 ans, une figure du Free Cinema, un courant contestataire anglais dans les années 1960 et 1970, est connue pour son militantisme pour la cause des Palestiniens et des réfugiés. Elle dirige et joue donc dans cette pièce qui rend hommage à une figure féminine avant-gardiste, militante des droits de la femme, révolutionnaire à sa manière et qui a dirigé pendant un demi-siècle une institution pédagogique qui célèbre aujourd'hui ses cent ans.

Postrévolutions

Jeudi 6 octobre, au théâtre al-Madina, dans le cadre des rencontres satellites de l'IETM (Informal European Theatre Meeting), présentation unique de « Violence(S) », de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi. Une pièce réflexion sur les crimes, réels ou imaginaires, commis dans la Tunisie postrévolutionnaire. Un spectacle servi par les acteurs du Théâtre national tunisien qui part d'un terrible constat : la révolution tunisienne, par beaucoup de ses aspects, au lieu de porter l'espoir a engendré peurs inédites, angoisses, dépressions, gestes de désespoir, violences multiples au quotidien, débouchant sur des crimes atroces. Voyage au bout de l'âme humaine. Après Homère, Eschyle, Sophocle, Euripide, Shakespeare, Dante, Büchner, Brecht, Genet, Bond, Pasolini et tant d'autres, quoi de «nouveau», d'irréel, de surréel, de tragi-comique dans notre terrible quotidien ?
Affaires à suivre...


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