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Liban

Par-delà la présidentielle, « le conflit porte sur le maintien de la résistance au Liban », affirme Raad

Des responsables du Hezbollah ont réitéré en fin de semaine leur appui à la candidature du chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, dont l'élection serait la seule voie possible du déblocage. L'accent a été mis surtout sur l'impossibilité pour le Hezbollah de concéder un président qui n'adhère pas au concept de souveraineté tel qu'il l'entend.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a d'abord estimé que les deux années écoulées ont « montré que ceux qui souhaitent élire un président n'ont qu'un seul moyen de le faire, celui d'élire le général Aoun. Les grandes puissances internationales et les pays de la région, ainsi que le Conseil de sécurité et la Ligue arabe ne pourront rien changer à cette équation, en dépit de leurs tentatives dans ce sens ». « Les développements régionaux, qu'ils soient positifs ou négatifs, n'affecteront pas cette équation de la présidentielle au Liban. La seule chose que d'aucuns peuvent faire, c'est de maintenir la vacance présidentielle, ce que fait l'Arabie, sans toutefois aboutir à leur dessein », a-t-il estimé, lors d'une cérémonie hier à Bint Jbeil, en présence du député Hassan Fadlallah.
C'est pourquoi le cheikh Kassem a « conseillé au courant du Futur, qui entrave actuellement l'élection d'un chef de l'État, à mettre fin à ses hésitations en élisant le général Aoun ». Ce conseil a été assorti d'un « engagement » du Hezbollah à « répondre à l'appel et prendre part à la séance électorale, aussi proche soit-elle, si une entente est obtenue autour de cette candidature », toujours selon les termes de Naïm Kassem.
L'intérêt du courant du Futur d'appuyer Michel Aoun résiderait dans le risque d'une « aggravation de la crise au Liban si le vide est maintenu », a aussi indiqué le secrétaire général adjoint du Hezbollah.
Pour le député Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le général Aoun est « l'homme qu'il faut pour la période actuelle, sa vision étant en harmonie avec notre vision de la souveraineté ». « Il est à même de préserver notre résistance et d'interdire les ingérences étrangères dans la prise de décision nationale », a-t-il encore insisté, lors d'une cérémonie à Jibchit samedi, précisant que le Hezbollah « n'acceptera pas de président gris ». Sans mentionner explicitement le courant du Futur, il a accusé d'aucuns « de paralyser la présidentielle en pariant sur quelque acte de l'État islamique ou d'al-Nosra, pour élire éventuellement le président qu'ils veulent ». Considérant que « les développements régionaux ne présagent rien de bon » pour le camp rival, M. Raad l'a « conseillé de saisir vite l'opportunité (d'élire le général Aoun) afin de rattraper le train de justesse ».
Lors d'une cérémonie à Meyss el-Jabal hier, Mohammad Raad a repris son plaidoyer en faveur d' « un président qui connaît le sens de la souveraineté », et a condamné une nouvelle fois « ceux qui parient sur l'EI ou al-Nosra pour renforcer leur position au Liban, à l'heure où nous nous acharnons avec l'armée à défendre le Liban contre le terrorisme ». Et le député de reconnaître : « Notre confit avec l'autre camp porte sur la nécessité ou non de maintenir la résistance au Liban. »
Quant au vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Nabil Kaouk, il a mis en garde samedi contre « le sentiment que pourrait avoir une composante principale du pays d'être marginalisée. Un sentiment qui serait le meilleur catalyseur de la destruction du pays ».
Pour le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan, « il est clair que le Liban entame une nouvelle phase, qui ne supporte pas qu'une partie attise les tensions ni que le courant du Futur ne tourne le dos aux autres. Il est au contraire nécessaire que le Futur se libère de l'emprise de l'Arabie saoudite et des vetos qu'elle met aux solutions dans la région, y compris au Liban ». S'exprimant samedi lors d'une cérémonie à Brital, qui a récompensé 126 élèves ayant brillamment réussi au brevet et au baccalauréat, le ministre a plaidé pour « un dialogue profond, sincère, responsable et efficace, et non un dialogue qui vise seulement à tuer le temps ». Il a ainsi souhaité la reprise des séances du dialogue national parrainées par le président de la Chambre.

Des responsables du Hezbollah ont réitéré en fin de semaine leur appui à la candidature du chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, dont l'élection serait la seule voie possible du déblocage. L'accent a été mis surtout sur l'impossibilité pour le Hezbollah de concéder un président qui n'adhère pas au concept de souveraineté tel qu'il l'entend.Le...

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