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À La Une - Conflit

Bombardements meurtriers en Syrie avant la trêve russo-américaine

L'émissaire américain appelle les groupes rebelles à respecter l'accord de cessez-le-feu.

Des raids aériens ont tué 37 personnes dans la ville rebelle d'Idleb, en Syrie, le 10 septembre 2016. REUTERS/Ammar Abdullah

Des raids aériens ont tué samedi 67 personnes dans plusieurs régions de Syrie alors que le même jour, le régime de Bachar el-Assad  a approuvé un accord russo-américain, accueilli avec circonspection par l'opposition syrienne, sur une trêve qui doit débuter lundi dans ce pays déchiré par cinq ans de guerre.

Cet accord, visant à favoriser une réduction immédiate des violences et une reprise des négociations en vue d'une transition politique, pourrait en outre déboucher sur une coopération militaire inédite contre les jihadistes de la part des Etats-Unis et de la Russie, qui soutiennent des camps adverses dans le conflit syrien.

Si la trêve négociée par les Américains, qui soutiennent des rebelles dits modérés, et les Russes, alliés du président Bachar el-Assad, débute bien lundi, elle coïncidera avec l'Aïd el-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice. "Le gouvernement syrien a eu connaissance de l'ensemble de l'accord et l'a approuvé", a indiqué samedi l'agence officielle Sana, citant des "sources informées".

En soirée, les groupes rebelles n'avaient pas encore fait part de leur position mais l'émissaire américain pour la Syrie les a appelés à respecter l'accord de cessez-le-feu, qu'il décrit comme "le meilleur moyen" de sauver des vies.
"Cette trêve peut être plus efficace que la précédente car elle peut arrêter les frappes syriennes contre les civils et l'opposition", a plaidé Michael Ratney, en référence à un premier accord russo-américain conclu fin février qui avait volé en éclat au bout de quelques semaines.
Selon l'émissaire, les combats doivent cesser lundi à 19H00 (16H00 GMT) pour une première trêve de 48 heures.

Le Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble les principaux représentants de l'opposition et de la rébellion syriennes, a de son côté indiqué n'avoir pas encore reçu "une copie officielle" du texte. Une membre du HCN, Bassma Kodmani, avait réagi avec circonspection à l'annonce de l'accord dont l'application dépend, selon elle, avant tout de la Russie. "Nous voulons que la Russie persuade le régime d'appliquer l'accord. Nous ne nous attendons pas à ce que le régime le fasse de plein gré", a-t-elle indiqué à l'AFP.

 

(Lire aussi : Les enjeux d’un accord russo-américain en Syrie)

 

Convaincre les rebelles
Russes et Américains affirment que ce plan était la meilleure chance d'en finir avec un conflit qui a fait plus de 290.000 morts et provoqué l'exode de millions de Syriens.

Un des points de l'accord concerne Alep, la grande ville du nord divisée entre secteurs tenus par les forces du régime dans l'ouest et quartiers contrôlés par les rebelles dans l'est. L'accord prévoit la "démilitarisation" de la route du Castello au nord d'Alep, qui était un axe de ravitaillement pour les rebelles avant que le régime n'en reprenne le contrôle le 17 juillet, les assiégeant de facto.
Il stipule que c'est à travers cette route que sera acheminée l'aide humanitaire à la métropole.

L'accord a été salué par la Turquie - qui a lancé fin août une offensive dans le nord de la Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et les Kurdes-, par la Grande-Bretagne, la France et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Alors que Moscou doit faire pression sur le régime, Washington doit convaincre les rebelles de se dissocier des jihadistes avec lesquels ils sont notamment alliés dans les provinces d'Alep et Idleb (nord-ouest).
Le principal groupe jihadiste concerné ici est le Front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra qui a renoncé à son rattachement à el-Qaëda mais reste considéré comme un groupe "terroriste" par Moscou et Washington. A ce sujet, M. Lavrov a annoncé la création d'un "centre conjoint" russo-américain destiné à coordonner d'éventuelles frappes contre les jihadistes.

 

(Lire aussi : Le plan de transition de l'opposition syrienne, une manœuvre dilatoire ?)

 

Frappes meurtrières à Idleb
Selon Bassma Kodmani, les rebelles rompront leurs liens avec les groupes jihadistes si la trêve tient.  "Les groupes modérés vont se réorganiser et prendre leur distance avec les groupes radicaux", a-t-elle estimé.
Mais selon Charles Lister, chercheur au Middle East Institute, les principaux combattants de l'opposition n'ont jusque-là pas montré de volonté de rompre leurs alliances avec des groupes jihadistes, considérées comme "une nécessité militaire".

Sur le terrain, des raids aériens ont tué 37 personnes dans la ville rebelle d'Idleb (nord-ouest), 12 civils dans les quartiers insurgés d'Alep (nord) et 18 personnes dans d'autres localités de la province du même nom, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui n'a pas pu identifier les auteurs des frappes.

L'OSDH n'a pas été en mesure de préciser le nombre exact de civils tués dans la province d'Idleb mais a indiqué que quatre femmes et quatre enfants avaient péri dans ces frappes sur un marché et plusieurs quartiers.

 

 

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commentaires (3)

hehehe ce n'est pas Obama, mais le regime qui a fait descendre en enfer son propre peuple ... et je demanderais a L'OLJ ... de remettre leurs articles de MARS 2011 A NOVEMBRE 2011 ET ON VERRA BIEN QUI A MASSACRER ET RADICALISER SON PROPRE PEUPLE POUR MIEUX LE MAITRISER ET PERCEVOIR LES AVANTAGES MEDIATIQUE DE LEUR PROPAGANDE !!! encore la j'espere etre publier

Bery tus

15 h 16, le 11 septembre 2016

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Commentaires (3)

  • hehehe ce n'est pas Obama, mais le regime qui a fait descendre en enfer son propre peuple ... et je demanderais a L'OLJ ... de remettre leurs articles de MARS 2011 A NOVEMBRE 2011 ET ON VERRA BIEN QUI A MASSACRER ET RADICALISER SON PROPRE PEUPLE POUR MIEUX LE MAITRISER ET PERCEVOIR LES AVANTAGES MEDIATIQUE DE LEUR PROPAGANDE !!! encore la j'espere etre publier

    Bery tus

    15 h 16, le 11 septembre 2016

  • LA HAINE NERONO/HITLERIENNE CONTRE TOUS CEUX QUI RECLAMENT DES REFORMES ET LA DEMOCRATIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 48, le 11 septembre 2016

  • Voilà qu'Obama s'offre un nouveau fiasco aux Moyen Orient ...une fois de plus et de trop...sur le dos des populations civiles...De surcroît appeler les djihadistes criminogènes des " rebelles " ,s'est faire prendre aux gogos de service, des ballons de foot ... pour des montgolfières....!

    M.V.

    06 h 39, le 11 septembre 2016

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