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Économie - Hydrocarbures

L’Iran prêt à soutenir une action coordonnée de l’Opep ?

Téhéran accélère ses extractions depuis la levée des sanctions internationales en janvier. Haidar Mohammed Ali/AFP

L'Iran apparaît plus disposé à apporter son concours à une action commune de soutien des cours du pétrole, un changement d'attitude qui pourrait contribuer à relancer le projet d'un gel de production lors des discussions prévues le mois prochain, ont déclaré hier des sources de l'Opep et de l'industrie pétrolière.
Ces informations de Reuters ont favorisé la remontée des cours du brut : au Nymex, le cours du baril de « light sweet crude » (WTI) a monté de 1,46 %, à 48,10 dollars sur le contrat pour livraison en octobre ; tandis qu'à Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison à la même échéance, a augmenté de 1,63 % à 49,96 dollars.

L'Iran, troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, accélère ses extractions depuis la levée des sanctions internationales en janvier. Téhéran a refusé une première fois cette année de se joindre à l'Opep et à certains pays extérieurs à l'organisation, dont la Russie, pour stabiliser la production. La tentative de la geler aux niveaux de janvier a ainsi capoté en avril, l'Arabie saoudite ayant posé comme condition la participation de tous.
Mais l'Iran semble prêt à parvenir à un compromis avec les autres producteurs, ont dit les sources. « L'Iran va bientôt atteindre ses niveaux de production antérieurs aux sanctions et après, il pourra coopérer avec les autres », a déclaré une source au fait de la position iranienne, à la suite de la visite à Téhéran du ministre du Pétrole vénézuélien la semaine dernière. « D'une manière générale, l'Iran veut que l'Opep aille au-delà d'un simple gel de la production de tous les membres au niveau maximal ;
si le gel permet toutefois d'améliorer les prix, l'Iran apportera son aide par des paroles de soutien. »

 

La Russie attend
L'Iran insiste sur le fait qu'il pourra s'allier aux autres producteurs une fois qu'il aura renoué avec le niveau de production qu'il affichait avant les sanctions, soit quatre millions de barils par jour (bpj). Sa production a été de 3,6 millions de bpj en juillet selon l'Opep.

L'Opep doit tenir une réunion informelle en Algérie en septembre, en marge du Forum international de l'énergie, auquel la Russie doit aussi participer. Moscou attend que l'organisation trouve un compromis avant de s'engager, « c'est pourquoi les membres de l'Opep s'emploient sans relâche à élaborer un accord », a dit une source industrielle.

L'Iran a confirmé sa participation à la réunion algérienne, a dit une source de l'Opep hier. Selon cette source, la difficulté sera de définir précisément à quel niveau geler la production. « Convenir d'un chiffre risque d'être difficile à moins que tout le monde accepte l'idée d'une certaine souplesse », a-t-elle dit.
Une autre source de l'Opep en convient : « Geler la production est difficile à présent car tout le monde l'augmente. Même si – et je dis bien si – nous tombons d'accord sur un gel, personne ne s'engagera à s'y tenir... »

 

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