Rechercher
Rechercher

Liban - Litige

Une délégation du Conseil supérieur chiite examine les terrains à Lassa

La délégation envoyée lundi à Lassa par le Conseil supérieur chiite. Photo Ani

Une délégation dépêchée par le Conseil supérieur chiite (CSC) s'est rendue lundi à Lassa pour examiner les terrains du village et notamment une parcelle appartenant au diocèse de Jounieh et à propos de laquelle a été relancé, au début du mois, le débat sur le cadastre dans cette localité du jurd de Jbeil.

Lundi matin, la délégation, chargée par le CSC d'établir les limites des anciens cimetières et mosquées de Lassa, a passé en revue les terrains appartenant au wakf maronite dont la délimitation est contestée par les chiites du village. Le groupe était composé du conseiller juridique du Conseil supérieur chiite, Dia'eddine Zibara, du cheikh Ali Kobeissi, de l'archéologue, Wafik Allam, et de l'architecte Ali Harb.

La délégation s'est réunie chez l'imam de Lassa, Mohammad Itaoui, avec des habitants et les moukhtars du village. Les présents ont demandé de se conformer à l'accord établi en 2013 avec l'ancien ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, et qui prévoyait de mener un nouveau recensement en tenant compte des preuves de propriété des terrains présentées par les habitants. Le dernier recensement remonte à 1939 et est fortement contesté par la population chiite du village.

 

(Pour mémoire : Vers une rencontre Raï-Abdel Amir Kabalan)

 

Contacté par L'Orient-Le Jour, Fawaz Itaoui, moukhtar du village, a affirmé hier que « la délégation s'est rendue à Lassa après des contacts entre le Conseil supérieur chiite et le patriarche maronite, Béchara Raï ». « Elle a examiné la parcelle qui a été présentée comme source de conflits (début août). La délégation a juste observé mais n'a pas effectué de recensement de cadastres », a assuré M. Itaoui. « J'espère qu'il y aura un nouveau recensement des cadastres une fois que les figures religieuses et politiques seront d'accord. C'est par le dialogue que les choses peuvent être résolues », a-t-il dit. « Nous n'empiéterons pas sur les droits du diocèse de Jounieh mais nous réclamons également les nôtres. En ma qualité d'habitant de Lassa, je reconnais les droits des autres mais je demande qu'ils reconnaissent mes droits en contrepartie », a encore souligné le moukhtar.


(Pour mémoire : Les querelles de Lassa vers un règlement à l'amiable ?)

 

Une messe a par ailleurs été célébrée lundi à Lassa à l'occasion de la fête de l'Assomption, en présence notamment de l'archevêque Nabil Andary, du député de Jbeil Simon Abiramia et des moukhtars Itaoui et Mehdi Mokdad. « Nous sommes un seul peuple. À la messe de l'Assomption, le 15 août, tous les conflits ont été mis de côté », a dit Fawaz Itaoui. Pour Mgr Andary, « le Liban est un message de coexistence entre les différentes communautés. C'est ce que Lassa a prouvé aujourd'hui (lundi) puisque cette rencontre a été placée sous le signe de l'attachement à la terre et au vivre-ensemble ».

Simon Abiramia a également insisté, à l'issue de la messe, sur l'ouverture de Lassa et la cohabitation entre chrétiens et musulmans dans le village. « Lassa continuera d'être un village du vivre-ensemble. La rencontre d'aujourd'hui a fait disparaître l'image que certains tentaient de véhiculer à propos de cette localité », a-t-il déclaré.

 

Lire aussi

À Lassa, le recensement des cadastres à nouveau au centre des querelles

À Lassa, l’autorité de l’État, et de l’Église, plus que jamais bafouée

 

Pour mémoire

La construction illégale se poursuit à Lassa, au nez et à la barbe des FSI...

Lassa : nouvelle tentative de mettre fin aux violations sur les terrains de l’évêché maronite

Une délégation dépêchée par le Conseil supérieur chiite (CSC) s'est rendue lundi à Lassa pour examiner les terrains du village et notamment une parcelle appartenant au diocèse de Jounieh et à propos de laquelle a été relancé, au début du mois, le débat sur le cadastre dans cette localité du jurd de Jbeil.
Lundi matin, la délégation, chargée par le CSC d'établir les limites des...

commentaires (2)

le cadastre de 1939? c'est comme la constitution Libanaise, un paillaisson. va essayer de reclamer tes droit a dahiyeh et pourquoi le patriarche rai est a Seoul (cf article) au lieu d'aller a Lassa??? probablement parcequ'il salirait ses berlutti dans les champs de Jbeil

George Khoury

09 h 36, le 17 août 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • le cadastre de 1939? c'est comme la constitution Libanaise, un paillaisson. va essayer de reclamer tes droit a dahiyeh et pourquoi le patriarche rai est a Seoul (cf article) au lieu d'aller a Lassa??? probablement parcequ'il salirait ses berlutti dans les champs de Jbeil

    George Khoury

    09 h 36, le 17 août 2016

  • LE DROIT ET LA JUSTICE DOIVENT PREVALOIR ! LES USURPATEURS... QUI PRETENDENT COMBATTRE L,USURPIE VOISINE... DEVRAIENT RESTITUER LES TERRAINS ET PROPRIETES USURPES A LEURS PROPRIETAIRES LEGAUX... TOUTE INITIATIVE DE BAZAR PAR DES INTIMIDATIONS DE QUI QUE CE SOIT DOIT ETRE REJETEE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 20, le 17 août 2016

Retour en haut