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Liban - Partis

Plaidoyer du Hezbollah pour le dialogue... assorti d’une mise en garde

Le Hezbollah a plaidé en fin de semaine pour le dialogue national et pour que ce dialogue aboutisse à un déblocage d'ensemble, notamment au niveau de la présidentielle et de la loi électorale. Il a reproché au camp adverse d'en amortir l'efficacité, au risque de compromettre la stabilité du pays.
Le député Nawaf Moussaoui a ainsi appelé « ceux qui parient sur le facteur temps pour améliorer leur posture de négociation à réaliser que le temps ne joue pas en leur faveur et que le dialogue est une opportunité qu'il leur faut saisir ». Lors d'une cérémonie funéraire célébrée samedi dernier dans le village de Maaraké (Liban-Sud), M. Moussaoui a déploré la paralysie institutionnelle et déclaré que « ceux qui attendent l'issue de la présidentielle américaine comprennent que l'attente ne sera pas en leur faveur et que le Liban connaîtra au cours des prochains mois des développements en politique et sur le terrain qui ne seront pas dans l'intérêt des wahhabites, takfiristes, saoudiens ». C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, « nous appelons les forces politiques à saisir l'opportunité du dialogue offerte par le président de la Chambre Nabih Berry, pour aboutir à un compromis interne, libre des ingérences externes. Un compromis qui soit un passage vers la relance institutionnelle : l'élection d'un président, la formation d'un cabinet, des législatives sur la base d'une nouvelle loi électorale ». Et de conclure, sur un ton rassurant : « D'aucuns se demandent toutefois, et à juste titre, si le dialogue est voué à générer une nouvelle formule, qui succèderait à l'accord de Taëf. Notre réponse est que le dialogue n'est pas censé porter sur cette question, mais vise à relancer les institutions. »
Pour le député Ali Fayad, « à l'heure où nous déployons des efforts soutenus dans le cadre du dialogue, d'autres œuvrent à le semer les embûches ». Pourtant, « le Liban vit dans un milieu régional extrêmement dangereux, explosif et changeant, qui comporte de nombreux défis et de nombreuses menaces. Le pays a donc besoin d'une unité dans les efforts pour régler des problèmes qui en menacent désormais la stabilité », a-t-il poursuivi, s'exprimant lors de l'inauguration samedi d'un terrain de sport municipal à Adaïssé (Liban-Sud). M. Fayad a été jusqu'à appeler toutes les parties à « craindre Dieu pour la sécurité du pays et à renoncer à leur politique d'obstruction ». Plaidant pour « une loi électorale moderne fondée sur la proportionnelle intégrale et les circonscriptions élargies », il a estimé que « ceux qui réclament la proportionnelle tiennent à une application intégrale de Taëf », alors que ceux qui s'y opposent « entravent Taëf ».

« La corruption de l'État atteint le Sud »
Prenant part hier à Nabatiyé à la signature de l'ouvrage Nabatiyé et ses environs de Hussein Mohammad Fayad, Ali Fayad a axé son discours sur la situation environnementale du Liban-Sud, précisément la crise de la pollution du Litani. « Je le dis franchement, tous les ministères concernés manquent à leur devoir (...). Le chaos dont souffre la région est dû à la corruption, aux pots-de-vin et au manquement des ministères et des institutions concernées. L'État est décrépi, ce qui accroît la responsabilité des sociétés civiles et des municipalités. »
De son côté, le député Hassan Fadlallah, membre du même bloc, a déclaré hier que « le Hezbollah s'active à régler la crise politique, en tentant d'accélérer l'élection d'un président de la République, qui ne peut être que le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun. C'est autour de sa candidature que doit porter le dialogue, celle-ci étant le seul moyen de débloquer la présidentielle ». Il s'exprimait lors d'une cérémonie organisée par le Hezbollah sur la place du village de Aïnata (Sud) pour la commémoration de la victoire d'août 2006.

Arslane : L'échec de Taëf
Renchérissant dans le sens du Hezbollah, le député Talal Arslane a appelé à « transformer les prochaines séances de dialogue en chantiers de travail ». Allant plus loin que le parti chiite, lors d'un dîner en son honneur à Maasariti, il a estimé que « Taëf a échoué parce qu'il a été appliqué en fonction de l'ancien Premier ministre Saad Hariri et de l'administration syrienne au Liban qui, elle aussi, a prouvé son échec ».

Le Hezbollah a plaidé en fin de semaine pour le dialogue national et pour que ce dialogue aboutisse à un déblocage d'ensemble, notamment au niveau de la présidentielle et de la loi électorale. Il a reproché au camp adverse d'en amortir l'efficacité, au risque de compromettre la stabilité du pays.Le député Nawaf Moussaoui a ainsi appelé « ceux qui parient sur le facteur temps pour...

commentaires (2)

DIALOGUE AVEC MISE EN GARDE ! LA VANITE MALIGNE ET LA PRESOMPTION IDIOTE PILOTENT LES BOITES VIDES...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 24, le 08 août 2016

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Commentaires (2)

  • DIALOGUE AVEC MISE EN GARDE ! LA VANITE MALIGNE ET LA PRESOMPTION IDIOTE PILOTENT LES BOITES VIDES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 24, le 08 août 2016

  • Je me demande si ces gens la ne font pas des cauchemars la nuit après avoir déballée tant de mensonges et imbécillités toute la journée! Se rendent-ils seulement compte qu'en raison de leurs conneries de jeunes Libanais meurent tous les jours pour rien!!! D'aucuns dans une guerre qui ne les concernent pas, d'autres de misères, d'autres de manques de soins, etc... Et je ne parle que des Libanais parce qu'a coté il faudra ajouter les Syriens, les Palestiniens, etc... qui eux souffrent aussi des conséquences de cette guerre qui aurait pu finir depuis plus de 4 ans déjà. Si le Hezbollah pense que son jusqu'au boutisme va le mener a bon port il se fourre les doigts dans le nez jusqu'au sinus!

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 29, le 08 août 2016

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