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Sport - L’objet du jour

Le vent de la voile

Ce qui propulse notre bateau est invisible. Réfléchissez juste à ça une minute... « : Dans une envolée quasi philosophique, le navigateur britannique Luke Patience décrit bien ce paramètre que même les meilleurs “voileux” ne maîtriseront jamais complètement : le vent. »
Que le vent soit le moteur des voiliers n’a échappé à personne. Mais beaucoup de Terriens ignorent à quel point cet acteur invisible agit sur un plan d’eau et combien il est difficile de prévoir sa force et même sa direction.
Car plusieurs paramètres entrent en compte. Plus le vent sera fort, plus le plan d’eau sera agité. Sauf si ce même plan d’eau est protégé par un relief : dans une zone dite de fetch, la mer ne sera alors pas trop hachée.
Pour compliquer la donne, le relief peut, dans certains cas, amplifier le vent. Ce sont les fameux vents catabatiques – du grec katabatikos, qui veut dire descendant la pente –, qui tombent de très haut avec violence, un phénomène fréquent en Méditerranée et dans les îles grecques en particulier.
Le mistral et la bora sont eux aussi des vents catabatiques.
Pas de vents catabatiques cependant à Weymouth, le plan d’eau des JO de Londres, a priori très abrité.
Lorsque le vent est de secteur ouest, ce qui est le cas depuis le début des régates olympiques, les trois zones de courses sont relativement protégées par l’île calcaire de Portland, reliée à la côte du Dorset par son tombolo de galets.
Mais c’est sans compter sur la brise thermique, née des différences de température entre mer et terre, matin et soir. Elle est d’autant plus importante à Weymouth, souligne le météorologue de l’équipe de France, David Lanier, que le plan d’eau est assez sud et que le rayonnement (thermique) est vite important. Prévoir le vent est fondamental. Une brise forte fera l’affaire des gros gabarits, de la « pétole » favorisera les poids légers. Mais les conditions météo peuvent changer d’un jour à l’autre, voire au cours d’une même régate : un peu comme si un pilote de formule 1 devait subitement se transformer en pilote de rallye.
En prévision des JO 2012, le finniste britannique Ben Ainslie – médaillé d’or dimanche – a pris une quinzaine de kilos, passant de 75 à 90 kg. Manifestement, il ne tablait pas sur des brises de demoiselle...
Ce qui propulse notre bateau est invisible. Réfléchissez juste à ça une minute... « : Dans une envolée quasi philosophique, le navigateur britannique Luke Patience décrit bien ce paramètre que même les meilleurs “voileux” ne maîtriseront jamais complètement : le vent. »Que le vent soit le moteur des voiliers n’a échappé à personne. Mais beaucoup de Terriens...

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