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Moyen Orient et Monde - France

Hollande confronté à son premier scandale d’ampleur

Remplacé par Bernard Cazeneuve, l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac est accusé de posséder un compte bancaire en Suisse.

La démission de Jérôme Cahuzac tombe en pleine préparation du budget.  Philippe Wojazer/Reuters

Le pouvoir de François Hollande fait face à son premier scandale d’ampleur avec la démission contrainte du ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Cote de popularité en berne, mauvais indicateurs économiques et sociaux avec un chômage touchant plus de 10 % de la population active, couacs de communication en série... la démission de M. Cahuzac, l’un des piliers du gouvernement, survenue en pleine préparation du budget, tombe au plus mal. Même si l’intéressé a de nouveau protesté de son innocence – il est soupçonné d’avoir possédé un compte en Suisse, ce qui va désormais faire l’objet d’une enquête judiciaire –, les accusations portées contre lui égratignent sévèrement l’image d’un gouvernement « exemplaire », revendiquée par François Hollande.
Ce dernier avait annoncé mardi avoir accepté la démission de Jérôme Cahuzac, trois heures après l’annonce par le parquet de l’ouverture d’une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale sur cette affaire. En agissant vite, le chef de l’État, qui a souligné le « talent et la compétence » de l’ancien ministre, a donc voulu éviter le pourrissement. À la table du Conseil des ministres hier matin, Bernard Cazeneuve, nouveau titulaire du portefeuille, a pris la place de Jérôme Cahuzac. Un point positif a toutefois émergé de ce miniremaniement ministériel : il y a désormais plus de femmes (19) que d’hommes (18) dans le gouvernement français. « Ça ne peut faire que du bien », a d’ailleurs estimé hier Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie.
Dans l’après-midi, le gouvernement a en outre affronté sa première motion de censure déposée par l’UMP (opposition de droite), requinquée par les déboires de l’exécutif. Sans surprise, elle a été rejetée, les socialistes disposant à eux seuls de la majorité absolue, et n’a obtenu que 229 voix sur 573. Mais cela a permis au président de l’UMP, Jean-François Copé, très affaibli par sa bataille de leadership avec l’ancien Premier ministre François Fillon à la fin de l’année dernière, de se positionner en premier opposant à la gauche. « Quatre engagements pour 2013. Quatre renoncements. Quatre échecs », a-t-il accusé, en reprenant les engagements électoraux de François Hollande sur le chômage, la croissance, le déficit public et la relance européenne. « L’heure de vérité a sonné : ou bien nous refondons notre modèle pour le rendre compétitif dans la guerre économique mondiale en cours, ou bien nous sortirons de l’histoire », a affirmé M. Copé, accusant le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de marcher « avec détermination vers l’abîme ». Dans sa réponse, le chef de gouvernement a défendu la cohérence de son action à destination de ceux qui doutent, y compris dans la majorité : « Je sais où je vais. Je sais comment y parvenir et comment faire », a lancé M. Ayrault, suscitant les sarcasmes sur les bancs de l’opposition.
(Source : AFP)
Le pouvoir de François Hollande fait face à son premier scandale d’ampleur avec la démission contrainte du ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Cote de popularité en berne, mauvais indicateurs économiques et sociaux avec un chômage touchant plus de 10 % de la population active, couacs de communication en série... la démission de M. Cahuzac, l’un des piliers du...

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