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Moyen Orient et Monde - Syrie

Assad propose une fin progressive du conflit

Annan veut une solution qui privilégierait Téhéran, Washington rejette.

L’armée a bombardé sans répit la ville insurgée de Rastane. YouTube/AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a suggéré une sortie progressive du conflit, qui commençerait par mettre un terme aux violences dans les zones les plus meurtries par les affrontements, a indiqué hier l’émissaire international Kofi Annan. Selon le diplomate ghanéen, qui a rencontré lundi à Damas le chef de l’État syrien, ce dernier a suggéré « de mettre en place une approche partant de la base dans certaines zones théâtre d’une extrême violence pour tenter d’y contenir la violence puis progressivement de faire cesser la violence dans tout le pays ».
Poursuivant ses efforts quelques jours après avoir reconnu l’échec de sa mission, M. Annan a rencontré hier à Téhéran le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, qui a salué l’« impartialité » du médiateur. « Nous attendons de M. Annan qu’il mène son action jusqu’au bout pour ramener la stabilité et le calme en Syrie et dans la région », a déclaré le ministre, indiquant que « l’Iran fait partie de la solution » à la crise syrienne. M. Annan avait plusieurs fois plaidé pour que Téhéran, qui « a de l’influence » en Syrie, soit associé à la recherche d’un règlement. Le médiateur a mis en garde de son côté contre le « risque de voir la crise syrienne échapper à tout contrôle et s’étendre à la région », estimant que l’Iran pouvait jouer un « rôle positif ». Les États-Unis, qui entretiennent des relations tendues avec Téhéran, ont rejeté cette idée.
Après Téhéran, il s’est rendu à Bagdad où a annoncé qu’il rendrait compte aujourd’hui au Conseil de sécurité de sa tournée à Téhéran et Bagdad, ainsi qu’à Damas. M. Annan a en outre indiqué que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, « très inquiet » de la situation en Syrie, soutenait son plan de sortie de crise. « Je suis persuadé que le Conseil (de sécurité) prendra les mesures qui s’imposent, et décidera du sort de la Misnus, la mission des observateurs sur le terrain dont le mandat expire le 21 juillet », a-t-il jugé.

Fabius à Pékin
De son côté, la Russie, acteur incontournable sur le dossier syrien qui refuse jusqu’à présent de lâcher le régime, a appelé à une nouvelle réunion du « Groupe d’action » sur la Syrie. La dernière réunion de ce groupe fin juin à Genève a prôné un processus de transition prévoyant la formation d’un gouvernement réunissant des représentants du pouvoir et de l’opposition, sans mentionner le départ d’Assad. Or le Conseil national syrien (CNS) a rappelé son refus de toute négociation sur une transition avant le départ du président, un point qui sera évoqué lors de la visite aujourd’hui du chef du CNS Abdel Basset Sayda à Moscou.
Parallèlement, un groupe de navires de guerre russes a quitté hier la Russie pour le port de Tartous, seule base navale russe en Méditerranée, selon l’agence Interfax, citant une source « militaro-diplomatique qui a assuré que l’opération n’est pas liée à l’aggravation de la situation en Syrie ». Les États-Unis n’ont d’ailleurs rien vu d’anormal a priori dans cette mission.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a de son côté terminé une visite en Chine, où la question syrienne a évidemment été abordée. « Il y a un certain nombre de points sur lesquels nous n’avons pas jusqu’ici la même approche » avec Pékin, a concédé le chef de la diplomatie pour qui le président Assad « doit partir. Il faut qu’ils (les Chinois) aient à l’esprit que si Assad tombe, comme nous le souhaitons, ce ne sera pas le chaos et que la situation » a une dimension régionale, internationale ».

 Rastane
Malgré la multiplication des réunions et des déclarations, les violences ne faiblissent, avec 56 morts pour la journée d’hier, dont au moins 18 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les forces loyales au régime ont notamment bombardé sans répit la ville insurgée de Rastane, dans la province de Homs. Selon l’ONG, le bombardement de la ville était « violent » tandis que des militants ont qualifié la situation de « tragique », notamment en raison du manque de médecins.
La ville même de Homs a également été soumise, pour le 33e jour, à des bombardements de l’armée, selon les militants sur le terrain. Dans la province de Lattaquié, près de la frontière turque, les forces syriennes ont tiré sur la ville de Jabal al-Akrad pour tenter de gagner du terrain sur les rebelles infiltrés en Turquie. À Deir ez-Zor, un médecin du Croissant-Rouge a été tué et au moins quatre soldats ont péri dans des combats.
Selon un décompte de l’OSDH, au moins 17 129 personnes ont trouvé la mort depuis le début des manifestations antigouvernementales. Au moins 11 897 de ces morts sont des « civils », ajoute
l’OSDH, qui ne peut dire combien d’entre eux avaient rejoint les rangs de l’insurrection armée. L’ONG chiffre en outre à 884 le nombre de déserteurs de l’armée gouvernementale tués dans les combats depuis la mi-mars 2011. Les Nations unies avaient fait état en avril d’un bilan de plus de 10 000 morts mais n’ont pas avancé de chiffres depuis lors.
Face à la poursuite des violences, Chypre se prépare à l’arrivée possible de 200 000 réfugiés syriens, a fait savoir le gouvernement.
Enfin, le ministère de la Santé jordanien et l’ONG Médecins du monde (MdM) vont ouvrir cette semaine un centre de soins pour venir en aide aux dizaines de milliers de réfugiés syriens basés en Jordanie, selon un communiqué de l’organisation humanitaire.
(Source : agences)
Le président syrien Bachar el-Assad a suggéré une sortie progressive du conflit, qui commençerait par mettre un terme aux violences dans les zones les plus meurtries par les affrontements, a indiqué hier l’émissaire international Kofi Annan. Selon le diplomate ghanéen, qui a rencontré lundi à Damas le chef de l’État syrien, ce dernier a suggéré « de mettre en place...

commentaires (5)

OTANCCG a echoue, il faut l'admettre pour alleger les souffrances du peuple syrien, le guelante d'hillary qui parlait de faire payer le prix fort aux russo chinois n'a provoque que sourire sous cape a la toute (ex ) puissance mondiale, le dossier syrien est passe des mains russes a celui de l'Iran. Les solutions ne pourront venir que de la et pas dans les 2 semaines a venir, mais bien en annees et annees , une fois.

Jaber Kamel

09 h 34, le 11 juillet 2012

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Commentaires (5)

  • OTANCCG a echoue, il faut l'admettre pour alleger les souffrances du peuple syrien, le guelante d'hillary qui parlait de faire payer le prix fort aux russo chinois n'a provoque que sourire sous cape a la toute (ex ) puissance mondiale, le dossier syrien est passe des mains russes a celui de l'Iran. Les solutions ne pourront venir que de la et pas dans les 2 semaines a venir, mais bien en annees et annees , une fois.

    Jaber Kamel

    09 h 34, le 11 juillet 2012

  • Il est fini et Anan perd son temps car Assadne respectera jamais rien. S2al mjarreb wala tes2al 7akim!

    Pierre Hadjigeorgiou

    07 h 33, le 11 juillet 2012

  • Une réunion tous les deux ans, pour une ou deux décennies encore, et la FIN viendra...

    SAKR LEBNAN

    04 h 26, le 11 juillet 2012

  • Afin de découvrir certains appuis français à El Assad, deux articles intéressants parus dans LIBERATION et LE MONDE: Où il est question de Frederic Chatillon, proche de Marine Le Pen, mais aussi des Généraux Tlass (père et fils), de Thierry Meyssan, Alain Soral etc... www.liberation.fr/monde/01012388794-des-reseaux-francais-au-service-de-la-syrie http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2012/07/10/tracfin-le-service-antiblanchiment-de-bercy-sest-interesse-a-frederic-chatillon/ LA PREUVE EN PHOTO DE CES CONNIVENCES que j'envoie séparément. 

    G.F.

    03 h 49, le 11 juillet 2012

  • Mais qui peut encore croire en la parole de Bachar el Assad ? Toutes ses paroles n'ont qu'un but: gagner du temps. Et pendant ce temps, le peuple syrien et libanais subit les foudres de cet «homme» sans foi ni loi...

    G.F.

    03 h 32, le 11 juillet 2012

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