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Moyen Orient et Monde - Société

Assassinats en série d’adolescents irakiens perçus comme déviants

De nombreux « emos », punks et homosexuels ont été agressés, torturés et tués.

Une manifestation à Sadr city. Les corps de quatre adolescents considérés comme déviants ont été retrouvés dans ce quartier conservateur chiite de Bagdad, vendredi dernier. Ahmad al-Rubaye/AFP

Des adolescents irakiens perçus comme déviants, « emos », punks et/ou homosexuels, font depuis plusieurs semaines l’objet d’une violente campagne d’agressions, selon des responsables et des groupes de défense des droits de l’homme.


« Quatorze adolescents ont été tués en un mois, dont 7 avec des pierres et 5 par balles », a ainsi déclaré hier une source à l’hôpital de Roussafa de Bagdad. Un autre corps a été trouvé il y a deux jours à Bayaa, dans l’ouest de Bagdad, selon une autre source médicale. « La police en général s’occupe de ces incidents. Ils n’aiment pas que les médecins ou les ambulances les prennent », a précisé cette seconde source. « Plusieurs incidents se sont produits à l’encontre d’adolescents qu’ils appellent “emos”. Quatre ont été tués il y a environ deux semaines dans (le quartier conservateur chiite de Bagdad) Sadr City et un corps a été trouvé vendredi à l’est de Bagdad », a également confirmé un responsable au ministère de l’Intérieur.


Dans les pays occidentaux, les « emos », du mot anglais « emotional », sont généralement des jeunes écoutant de la musique alternative et portant des vêtements noirs et serrés avec des coupes de cheveux caractéristiques. En Irak toutefois, le terme s’applique souvent aux homosexuels.

 

Selon l’International Gay and Lesbian Human Rights Commission, basée à New York, l’Irak est en proie à « une nouvelle vague de violence antihomosexuelle » initiée en février. « Près de 40 personnes ont été enlevées, brutalement torturées et tuées. Les autorités irakiennes n’ont ni répondu ni condamné publiquement cette violence ciblée », qui frappe essentiellement dans les zones à majorité chiite de Bagdad et Bassora, dénonce l’association dans un communiqué, ajoutant soupçonner « un groupe militant chiite considéré comme l’auteur de ces atrocités ».


De même, pour l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak, certaines milices islamistes « décrètent la peine de mort contre quiconque ne correspond pas » à la définition traditionnelle de la famille – un homme, une femme – considérée comme « la pierre angulaire d’une société islamique pieuse ». Toujours d’après l’organisation, « 42 homosexuels ont été torturés et tués jusqu’à présent, la plupart avec des blocs de béton, et certains démembrés ».

 

Plus encore, selon des habitants du quartier de Sadr City, « une liste de 22 noms d’adolescents a été affichée ces derniers jours dans la rue principale de Sadr City, appelant les familles à prendre soin de leurs fils, sans quoi ils seraient punis ». Elle était signée par la milice Saraia el-ghadab (brigades de la colère).


Le ministère irakien de l’Intérieur a cependant affirmé dans un communiqué « n’avoir enregistré aucun cas de meurtre sur la base du phénomène “emo” ». « Tous les cas de meurtres dont il a été question étaient liés à des vengeances ou avaient des motifs sociaux, criminels ou politiques », a-t-il assuré. Aussi, le communiqué du ministère met en garde « certains groupes extrémistes tentés de s’ériger en protecteurs des lois morales et religieuses, et de s’en prendre à des gens sur la base de leur style ou de leur coiffure, car la Constitution garantit les libertés publiques ».


De plus, un chef religieux chiite, cheikh Moustafa el-Yakoubi, a critiqué la violence infligée aux « emos », appelant à répondre au phénomène par « des conseils et par la connaissance ». Un porte-parole du ministère des Droits de l’homme, Kamil el-Amine, a lui aussi estimé que le sujet devait être abordé avec les adolescents par « l’éducation » et non la violence.


Toutefois, dans un autre communiqué datant du 13 février et toujours disponible sur son site Internet, le même ministère avait assuré suivre « le phénomène des “emos”, ou adorateurs du diable », évoquant « un phénomène menaçant » et précisant qu’il avait « une autorisation officielle pour les éliminer dès que possible »...

Des adolescents irakiens perçus comme déviants, « emos », punks et/ou homosexuels, font depuis plusieurs semaines l’objet d’une violente campagne d’agressions, selon des responsables et des groupes de défense des droits de l’homme.
« Quatorze adolescents ont été tués en un mois, dont 7 avec des pierres et 5 par balles », a ainsi déclaré hier une source à...

commentaires (4)

Ceux qui ont assassiné ces innocents sont des morts-vivants dangereux. Je leur propose d'appliquer leurs traitements sur eux-mêmes et ainsi laisser en paix les vrais amoureux de la vie. Qu'est-ce que ça peut bien leur faire que des hommes ou des femmes s'aiment entre eux. Qu'est-ce que ça dérange en vérité? Il faut savoir discerner les paradigmes sans fondements biologiques qui tiennent plus de l'endoctrinement que de la nature réelle des choses. L'amour ne sera jamais malsain peu importe avec qui, quoi et comment. C'est le jugement qui l'est. Aberration des cerveaux restrictifs, suffoquant dans leur manque d'ouverture d'esprit. Ceux qui frappent les amoureux de la vie sont, en réalité, dangereusement déficients. Visiblement, ils sont trop malades pour réaliser qu'ils ont un sérieux problème. Ainsi, ils continuent à perpétrer le massacre croyant poser le «bon» geste. Révoltant. Comment les arrêter??? Par la violence? C'est le problème, un cercle vicieux. Comment stopper les aberrations des mort-vivants? Leurs disquettes frontales sont tellement bien enfouies, ils sont des bombes ambulantes. Des terrains minés qui prennent pour cible ceux qui marchent librement.

Zacharie

23 h 19, le 12 mars 2012

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Commentaires (4)

  • Ceux qui ont assassiné ces innocents sont des morts-vivants dangereux. Je leur propose d'appliquer leurs traitements sur eux-mêmes et ainsi laisser en paix les vrais amoureux de la vie. Qu'est-ce que ça peut bien leur faire que des hommes ou des femmes s'aiment entre eux. Qu'est-ce que ça dérange en vérité? Il faut savoir discerner les paradigmes sans fondements biologiques qui tiennent plus de l'endoctrinement que de la nature réelle des choses. L'amour ne sera jamais malsain peu importe avec qui, quoi et comment. C'est le jugement qui l'est. Aberration des cerveaux restrictifs, suffoquant dans leur manque d'ouverture d'esprit. Ceux qui frappent les amoureux de la vie sont, en réalité, dangereusement déficients. Visiblement, ils sont trop malades pour réaliser qu'ils ont un sérieux problème. Ainsi, ils continuent à perpétrer le massacre croyant poser le «bon» geste. Révoltant. Comment les arrêter??? Par la violence? C'est le problème, un cercle vicieux. Comment stopper les aberrations des mort-vivants? Leurs disquettes frontales sont tellement bien enfouies, ils sont des bombes ambulantes. Des terrains minés qui prennent pour cible ceux qui marchent librement.

    Zacharie

    23 h 19, le 12 mars 2012

  • On n'a pas vu la condamnation ICI de certains qui critiquent les autres de ne pas donner leurs avis sur d'autres cas. Est-ce les SIO/YANKY/Qatariotes et Bensaoud qui ont commis ces forfaits ? ou des Fakihistes ?

    SAKR LEBNAN

    09 h 14, le 12 mars 2012

  • Des extrémistes à la solde des SIO/YANKY/QATARI/BENSAOUD, n'oublie pas, cher Christian Gédéon. Toujours ce sont les autres. Jamais nous ! Bien que "LES DEUX FACES DE LA MÊME MONNAIE" y sied à merveille.

    SAKR LEBNAN

    05 h 16, le 12 mars 2012

  • De vrais malades...retour à la barbarie religieuse...mais il se trouvera toujours des gens bien intentionnés pour dire que ce sont des "extrêmistes"qui font çà,n'est ce pas?Et toujours des homophobes "bien pensants" pour s'en réjouir!

    GEDEON Christian

    04 h 43, le 12 mars 2012

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