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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’AIEA propose une mission d’experts en Iran

Les grandes puissances se sont mises d’accord sur une résolution sur le programme de la République islamique, mais moins ambitieuse que souhaitée au départ par les Occidentaux.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) souhaite envoyer en Iran une délégation de haut niveau pour y évoquer les éventuels aspects militaires du programme nucléaire de ce pays, a déclaré hier son directeur général, Yukiya Amano. M. Amano a donc dit espérer qu’une « date appropriée » puisse être fixée pour la visite de son équipe en Iran. La République islamique autorise des inspections de l’AIEA sur les sites nucléaires déclarés comme tels, mais elle bloque depuis 2008 une enquête de l’agence sur des « études présumées » pouvant concerner des bombes atomiques. « Il est essentiel qu’une mission de ce type soit bien préparée et qu’elle porte sur les points soulevés dans mon rapport, a-t-il dit. Je demande à l’Iran d’engager des contacts sérieux sans délai avec l’agence et de fournir les éclaircissements demandés au sujet des dimensions militaires possibles de son programme nucléaire. »
Ainsi, Yukiya Amano a annoncé sa proposition lors d’une réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA, où les six grandes puissances en première ligne dans le dossier iranien (États-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ont ainsi uni leurs voix pour exprimer « la vive inquiétude » que leur inspirent les activités de l’Iran et l’engager à ouvrir ses portes sans restriction à des inspecteurs de l’ONU. Selon des diplomates, ces pays sont arrivés à un compromis sur la formulation d’une résolution qui doit être soumise aujourd’hui à l’approbation des gouverneurs, les États occidentaux et la Russie ayant surmonté leurs différends suscités par le rapport de l’AIEA. La résolution n’est cependant pas de nature à satisfaire ceux qui, en Occident et en Israël, espéraient que le document d’Amano susciterait une action internationale concertée pour ramener l’Iran au pas.
M. Amano a également dit avoir écrit ce mois-ci au chef de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, Fereydoun Abbasi-Davani, pour lui proposer la visite d’une délégation qui soulèverait les points mentionnés dans le rapport de l’AIEA. « Prévenir la prolifération d’armes nucléaires est l’une des responsabilités centrales de l’AIEA », a déclaré le diplomate japonais à la réunion à huis clos des gouverneurs, selon une copie de son discours. « Tout au long des trois dernières années, nous avons obtenu des informations supplémentaires qui nous donnent une image plus complète du programme nucléaire de l’Iran et renforce nos inquiétudes quant à ses dimensions militaires éventuelles ». « Ces informations indiquent que l’Iran a mené des activités en rapport avec la mise au point d’un engin explosif nucléaire », a ajouté Amano dans sa déclaration publique la plus ferme à ce jour sur le programme nucléaire contesté de Téhéran, qui nie quant à lui chercher à se doter d’armes atomiques et accuse l’AIEA de préjugés prooccidentaux.
De fait, l’idée que les six grandes puissances mettent en forme une résolution de l’AIEA constituera un soulagement en Occident, la Russie ayant critiqué dans un premier temps le rapport d’Amano en le jugeant « politique » et défavorable aux perspectives de règlement négocié de la question nucléaire iranienne. La position de Moscou a fait apparaître des divisions entre grandes puissances sur un éventuel durcissement des sanctions, auquel s’opposent à la fois la Russie et la Chine. « (La résolution de l’AIEA) maintiendra la pression sur l’Iran », juge un diplomate occidental. On attend désormais, ajoute-t-il, l’approbation officielle du texte par Pékin pour le présenter à la réunion du conseil des gouverneurs, qui continuera toute la journée d’aujourd’hui. Le dernier projet de résolution – qui devrait recevoir l’aval des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne, de la Russie et de la Chine – ne va pas jusqu’à l’adoption de mesures concrètes telles qu’un nouveau renvoi de la question iranienne devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
De plus, certains craignent qu’en l’absence de règlement des différends entre puissances, Israël n’attaque l’Iran. L’État hébreu passe pour détenir le seul arsenal nucléaire du Proche-Orient pour faire face à des adversaires possédant l’avantage du nombre, ce qu’il n’a jamais confirmé ni démenti.
(Source : Reuters)
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) souhaite envoyer en Iran une délégation de haut niveau pour y évoquer les éventuels aspects militaires du programme nucléaire de ce pays, a déclaré hier son directeur général, Yukiya Amano. M. Amano a donc dit espérer qu’une « date appropriée » puisse être fixée pour la visite de son équipe en Iran. La République...

commentaires (2)

Effectivement, Kamel, c'est plus clair ainsi :)

Tina Chamoun

15 h 16, le 18 novembre 2011

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Commentaires (2)

  • Effectivement, Kamel, c'est plus clair ainsi :)

    Tina Chamoun

    15 h 16, le 18 novembre 2011

  • Lire cet article bien fait en somme , mais tellement rébarbatif que le résumer est chose aisée. Amano a été démasqué par les russes et les chinois, on se souvient de son élection laborieuse, sous pression yanky/sio. L'état raciste et usurpateur ne peut pas attaquer, le retour du bâton serait pour lui fatal. Les queues de comète occidentales ( merci Ali) ne peuvent que suivre et n'ont pas voix au chapitre. Alors on met du bé mol, en réinspectant mais cette fois avec un compte rendu moins aligné sur les positions yanky/sio, pendant ce temps, la prolifération tant redoutée est sous contrôle, les maîtres tentant d'expliquer aux subalternes bensaoud, qu'il n'y a pas lieu de s'en faire , pour eux on a un parapluie et qu'ils n'auront pas besoin d'en acquérir une. Mais une QUOI ?? bombe nucléaire pardi. Vous voyez comment les sauces sont préparées dans les cuisines yanky/sio et nous sont servies par ce genre d'article brodeur sur les bords.

    Jaber Kamel

    06 h 20, le 18 novembre 2011

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