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Liban - Liban-Syrie

Mansour et Bou Faour au Caire pour réclamer l’aide arabe aux déplacés syriens

Une vue générale de la réunion ministérielle arabe au Caire, hier. Sur l’écran, on devine le ministre libanais des Affaires étrangères, qui préside cette réunion, en train de s’exprimer devant ses pairs. Ahmad Hamad/AFP

Le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour a présidé au Caire la réunion des ministres arabes consacrée à la situation des déplacés syriens au Liban. C’est d’ailleurs le Liban qui avait demandé la tenue de cette réunion, en raison de l’afflux de déplacés syriens sur son territoire et de son incapacité à gérer cette situation faute de moyens.


Le ministre Mansour a pris la parole devant ses homologues arabes et il a commencé par les remercier d’avoir répondu favorablement à la demande du Liban. Mais il a déploré le fait qu’après des dizaines de réunions consacrées au dossier syrien, la Ligue arabe n’a pas réussi à trouver une solution politique entre les différentes parties qui mettrait un terme à l’effusion de sang et à l’afflux de déplacés. Mansour a aussi insisté sur le fait que l’afflux d’armes, d’argent et de combattants étrangers en Syrie aggrave et complique encore plus la situation augmentant ainsi le nombre des déplacés.

 

(Pour mémoire : Le Liban demande 198 millions de dollars aux arabes pour aider les réfugiés syriens)


Le ministre des AE a affirmé que le Liban a traité ce dossier sous l’aspect fraternel et humanitaire, mais face à l’afflux de déplacés et en raison de ses faibles moyens, il se trouve aujourd’hui confronté à une véritable crise qui dépasse ses capacités.

Une majorité de femmes et d’enfants
Faisant état de rapports sur le terrain, Mansour a révélé qu’il y a actuellement au Liban plus de 200 000 déplacés syriens, dont près de 75 % sont des femmes et des enfants. Ces déplacés posent un problème pour le Liban, sur les plans de leur hébergement, de leur scolarisation et des soins médicaux dont ils ont besoin. Il a toutefois souligné le fait qu’un grand nombre de déplacés n’est pas entré au Liban par les voies légales et ne s’est pas fait enregistrer auprès des autorités libanaises ou auprès des instances internationales. Mais ceux-là aussi n’en posent pas moins un problème humanitaire qui doit être réglé. Or le Liban manque à la fois de lieux appropriés pour les accueillir, de médicaments, de dispensaires, de structures éducatives et hospitalières pour leur fournir les soins dont ils ont besoin. Pour couvrir ces besoins, il a donc besoin de l’aide des frères arabes, qui, selon lui, doivent faire preuve de générosité et de sens des responsabilités comme ils l’ont déjà fait en 2006 avec le Liban, après l’agression israélienne.


De son côté, le ministre des Affaires sociales Waël Bou Faour qui se trouve lui aussi au Caire a été encore plus alarmiste, affirmant que chaque mois, 40 000 nouveaux déplacés syriens affluent vers le Liban. Tout en rappelant que pour des raisons humanitaires, le Liban n’envisage pas de les rapatrier et encore moins de fermer ses frontières avec la Syrie (il a insisté sur le fait que le gouvernement est clair sur ce point), il a invité les Arabes à contribuer au traitement de ce dossier car les moyens du Liban sont limités et la situation des déplacés est, selon lui, dramatique. Bou Faour a affirmé aussi que le Liban s’engage à protéger les déplacés palestiniens venus de Syrie, ajoutant que le Liban ne compte pas manquer à ses responsabilités, mais le nombre de déplacés et  leurs besoins sont beaucoup trop grands pour être assumés par le Liban tout seul.

À Aïn el-Héloué
Pendant ce temps, le secrétaire général de l’OLP et du Fateh au Liban, Fathi Abou Aradat, a effectué une tournée auprès des centres de distribution d’aides dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué. Il en a profité pour d’abord demander aux pays donateurs d’accorder les sommes requises en faveur des réfugiés qui arrivent de Syrie, puis pour remercier le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de « ne pas avoir oublié ces réfugiés malgré la situation économique étouffante dans les territoires palestiniens ».

 

(Pour mémoire : À Aïn el-Héloué, la misère du double exode des réfugiés palestiniens de Syrie)

 

Le responsable palestinien, qui a assuré que les camps de réfugiés observent une strice distanciation par rapport aux tensions libano-libanaises, a révélé que plusieurs entretiens l’ont réuni tour à tour avec le Premier ministre Nagib Mikati, le ministre des Affaires sociales Waël Bou Faour, les députés de Saïda Fouad Siniora et Bahia Hariri, et avec la directrice de l’Unrwa.

 

Pour mémoire 

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Le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour a présidé au Caire la réunion des ministres arabes consacrée à la situation des déplacés syriens au Liban. C’est d’ailleurs le Liban qui avait demandé la tenue de cette réunion, en raison de l’afflux de déplacés syriens sur son territoire et de son incapacité à gérer cette situation faute de moyens.
Le ministre...

commentaires (2)

Manour ! et Sourfa ! cherchez comment... les deux voix dans le désert... de la Ligue...

SAKR LEBNAN

06 h 43, le 14 janvier 2013

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Commentaires (2)

  • Manour ! et Sourfa ! cherchez comment... les deux voix dans le désert... de la Ligue...

    SAKR LEBNAN

    06 h 43, le 14 janvier 2013

  • Sacré duo Drolatique et Comique, ce Ëédnéééne et ce Mini-Che goupil Druziste socialo-progressiste Sud-sud Bekaäïste ! Ëédnéééne a aussi insisté sur le fait "que l’afflux d’armes (de Russie ?), d’argent et de combattants étrangers (d’Iran ?) en Syrie aggrave et complique encore plus la situation." ! Et a même "affirmé que le Liban a traité ce dossier sous l’aspect fraternel."?!.... Il en est encore à cette "fraternisation" Bidon-là celui-là, yâ wâïyléhhh yâ Vraiment Vrai "déshérité" yâ hassértéhhh ?!

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    22 h 51, le 13 janvier 2013

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