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Moyen-Orient - Diplomatie

Le Qatar remet en question l'avenir du bureau du Hamas à Doha

Le maintien ou non du bureau politique du Hamas au Qatar entre dans le cadre d'une remise en question plus large du rôle de médiation de Doha dans la guerre de Gaza, explique une source contactée par le Washington Post.

Le Qatar remet en question l'avenir du bureau du Hamas à Doha

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken participant à une réunion américano-arabe avec des représentants de l'Égypte, de la Jordanie, de l'Arabie saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis et de l'Autorité palestinienne, à l'hôtel Four Seasons de Riyad, le 29 avril 2024. Photo AFP/Evelyn Hockstein

Le Qatar pourrait fermer le bureau politique du Hamas dans le cadre d'un réexamen plus large de son rôle de médiateur dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, selon un responsable au fait de ce dossier cité par l'agence Reuters. Selon ce fonctionnaire, l'État du Golfe « réfléchit à la possibilité d'autoriser ou non le Hamas » à avoir son bureau politique sur son territoire, tout en remettant en question, de manière plus générale, s'il doit rester ou non médiateur entre le groupe palestinien et Israël sur la guerre à Gaza, qui dure depuis sept mois.

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Le Qatar a déclaré, en avril dernier, qu'il réévaluait son rôle de médiateur dans les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, craignant que ses efforts ne soient sapés par des politiciens cherchant à marquer des points.

« Si le Qatar ne joue plus de rôle dans la médiation, il ne voit pas l'intérêt » de garder sur son sol le bureau politique du Hamas. « Cela fait donc partie de la réévaluation » en cours, a déclaré le fonctionnaire, sous couvert d'anonymat. Le fonctionnaire ne sait pas si le Hamas serait invité à quitter Doha si le gouvernement qatari décidait de fermer le bureau du groupe. Il a toutefois précisé que l'examen par le Qatar de son propre rôle serait influencé par la manière dont Israël et le Hamas agissent dans le cadre du cycle de pourparlers en cours.

Dans un rapport publié vendredi, le Washington Post a cité un responsable américain anonyme affirmant que Washington avait demandé à Doha d'expulser le Hamas si le groupe continuait à rejeter un accord de cessez-le-feu avec Israël.

Les négociateurs du Hamas sont arrivés au Caire samedi pour intensifier les pourparlers sur une éventuelle trêve à Gaza qui verrait le retour en Israël de certains otages, a déclaré un responsable du Hamas à Reuters.

Dirigeants politiques du Hamas

Le Qatar accueille les dirigeants politiques du Hamas depuis 2012 dans le cadre d'un accord avec les États-Unis. Ismail Haniyeh, le chef du groupe, vit à Doha et voyage fréquemment, y compris en Turquie, depuis l'attaque meurtrière du Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

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Le Qatar, État influent du Golfe désigné comme un allié majeur non membre de l'OTAN par Washington, fait l'objet de critiques de la part des États-Unis et d'Israël en raison de ses liens avec le Hamas depuis le 7 octobre.

Certains législateurs américains ont demandé à l'administration du président Joe Biden de réévaluer ses liens avec le Qatar si celui-ci ne fait pas pression sur le Hamas pour conclure un accord sur la libération des otages. D'autres ont exhorté le Qatar à couper ses liens avec le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également demandé au Qatar d'exercer des pressions sur le Hamas. Le Qatar et Israël n'ont pas de liens officiels, mais des fonctionnaires des deux pays se rencontrent pour discuter des efforts de médiation.


Cet article est une version traduite par L'Orient-Le Jour d'une dépêche publiée en anglais par l'agence Reuters. 

Le Qatar pourrait fermer le bureau politique du Hamas dans le cadre d'un réexamen plus large de son rôle de médiateur dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, selon un responsable au fait de ce dossier cité par l'agence Reuters. Selon ce fonctionnaire, l'État du Golfe « réfléchit à la possibilité d'autoriser ou non le Hamas » à avoir son bureau...
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Les ordres sont tombés…

EL RIZ Mohamed

16 h 02, le 04 mai 2024

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Commentaires (1)

  • Les ordres sont tombés…

    EL RIZ Mohamed

    16 h 02, le 04 mai 2024

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