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Liban - L’éclairage

Au Liban, l’état de la sécurité reste, malgré tout, sous contrôle

Des responsables de la sécurité tentent de faire savoir, pour la énième fois, qu’il ne saurait être question pour l’État libanais d’imposer l’ordre dans une approche purement sécuritaire. C’est une approche politique, autrement dit consensuelle, qui doit prévaloir, en dépit du problème que cela pose au prestige et à la force de l’État.
Cette situation, aux yeux de ces responsables, est appelée à perdurer tant que sera maintenu le clivage politique intérieur, qui est polarisé autour de deux axes extérieurs, l’axe occidental sous la direction des États-Unis et l’axe oriental conduit par la Russie et la Chine.


En effet, tant que chacun des deux camps en présence demeurera accroché à ses positions et refusera toute concession, l’État et ses effectifs policiers et militaires seront dans l’incapacité de faire usage de la force pour imposer l’ordre. Seuls la politique, le dialogue et le consensus le pourront.


Cela étant dit, et en dépit de cette dépendance de la scène libanaise à l’égard du conflit extérieur et de la politique des axes, on souligne dans les milieux sécuritaires que l’état de la sécurité au Liban reste dans l’ensemble sous contrôle et à un niveau somme toute acceptable, en comparaison de ce qui se passe autour de nous.


On va même, dans ces milieux, jusqu’à affirmer que, contrairement à ce que les Cassandre tentent de suggérer, il n’y a pas de crainte d’une détérioration grave. Ce constat, les responsables sécuritaires le fondent sur l’échec des tentatives répétées d’allumer le feu de la discorde en différents lieux du pays. Il y a, pensent-ils, chez les Libanais une réelle prise de conscience de la situation, de sorte que même le clivage politique autour des axes occidental et oriental ne parvient pas à remettre en question les principes de base et les constantes.


Certes, des failles apparaissent dans telle et telle région, le jeu politique et officiel est faussé par le conflit international, et les intérêts quotidiens des gens sont constamment mis à rude épreuve, mais s’il est un fait certain, c’est qu’en dépit de tout cela, le Liban a acquis une certaine immunité en raison de son amère expérience passée.


De façon concrète, on cherche dans les milieux sécuritaires à justifier par cette argumentation le recours à la politique et donc à la négociation dans le règlement des problèmes qui se posent sur le terrain, à Saïda, à Tripoli ou ailleurs.
C’est ainsi que l’on considère que le phénomène représenté par l’action de cheikh Ahmad el-Assir, à Saïda, incarne le contexte politique et le conflit régional et international. L’échec des efforts déployés par les pôles de la ville pour mettre un terme à ce phénomène en est une illustration, estime-t-on.


De sources proches du dignitaire intégriste, qui mène une campagne contre les armes du Hezbollah, ce dernier aurait demandé aux partisans du 8 Mars à Saïda, en particulier à ceux de l’ancien député Oussama Saad, d’occuper des édifices publics dans la ville, comme par exemple le Sérail, afin de faire pression sur l’État et l’amener à agir pour mettre un terme au sit-in de cheikh Assir et de rouvrir les routes qu’il bloque.


Mais les partisans de M. Saad, refusant d’apparaître comme des instruments sunnites agissant sous les ordres du Hezbollah chiite, se sont contentés la semaine dernière de faire acte de présence, en se rassemblant pendant quelque temps près de l’artère du littoral, coiffés de casquettes rouges.


On a déduit de ces faits qu’il y a un vrai refus sidonien de se laisser entraîner dans une confrontation violente avec les partisans de cheikh Assir. Ce dernier est d’ailleurs tout à fait conscient de cet état d’esprit général et l’exploite à fond pour améliorer sa position.


Quant aux derniers incidents survenus à Tripoli, les proches du dignitaire les inscrivent dans le cadre d’une action destinée à tâter le pouls de la rue sunnite. En d’autres termes, une partie politique aurait provoqué ces incidents simplement pour tester les réactions dans la perspective hypothétique d’une action violente de l’État contre le sit-in du cheikh.


Aux yeux de certains observateurs, tous ces développements sont liés d’une façon ou d’une autre à la crise syrienne. Cependant, aussi graves qu’ils soient, ils restent confinés à des dimensions locales et ne dégénèrent jamais en événements dramatiques. Toujours est-il qu’il est plus que nécessaire d’y apporter un remède et celui-ci n’est possible, aux yeux de ces observateurs, que par le biais d’une conférence nationale pour une réconciliation globale entre les diverses composantes politiques du pays.


Or, poursuivent ces observateurs, la table de dialogue pourrait être l’un des préludes nécessaires à la tenue de cette conférence nationale, dans la mesure où elle pourrait servir à dessiner une feuille de route en attendant que la situation se décante en Syrie. En effet, rien ne peut être tranché sur la scène libanaise tant que l’incertitude continue de prévaloir sur ce plan.

Des responsables de la sécurité tentent de faire savoir, pour la énième fois, qu’il ne saurait être question pour l’État libanais d’imposer l’ordre dans une approche purement sécuritaire. C’est une approche politique, autrement dit consensuelle, qui doit prévaloir, en dépit du problème que cela pose au prestige et à la force de l’État.Cette situation, aux yeux...

commentaires (3)

Dois-je RIRE ? Dois-je PLEURER ? Dois-je les CROIRE ???

SAKR LEBNAN

14 h 44, le 31 juillet 2012

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Commentaires (3)

  • Dois-je RIRE ? Dois-je PLEURER ? Dois-je les CROIRE ???

    SAKR LEBNAN

    14 h 44, le 31 juillet 2012

  • j'ai été horriblement censuré par l'OLJ...non,je rigole..quoique..mais ils ont eu raison...en fait je voulais simplement dire que ni le gouvernement ,ni l'opposition ne peuvent se targuer d'être à l'origine de la relative tranquilité sécuritaire....c'est le seul peuple libanis,celui des ignorés,des méprisés, de ceux qui bossent tous les jours...c'est à lui qu'on doit cette paix relative....parceque les Libanais vous disent....3hello 3an rasna,baa!Et Voilà...OLJ,big bisous...

    GEDEON Christian

    09 h 30, le 31 juillet 2012

  • Conference, table de dialogue, reunion, pause cafe, ..., qu'ils l'appellent comme il veulent, si celle ci ne porte pas sur les armes du Hezbollah, il est totalement inutile d'y penser le resultat sera l'echec, encore l'echec, toujours l'echec.

    Pierre Hadjigeorgiou

    06 h 18, le 31 juillet 2012

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