Sleiman tente de contourner la décision de « suspension » du 14 Mars

En bon militaire, le chef de l’État ne s’avoue pas facilement vaincu. C’est ainsi qu’il a décidé qu’il ne verrait pas, dans le communiqué du 14 Mars annonçant qu’il n’assisterait pas à la séance de dialogue national prévue mardi prochain, 24 juillet, une « prise de position définitive » de suspension de toute participation aux séances de dialogue.
M. Sleiman explore donc, en bon stratège, les « failles » possible de cette stratégie et tente d’y trouver des « points positifs » sur lesquels se baser pour quand même assurer un semblant de participation du 14 Mars.
Dans les milieux présidentiels, on souligne que le président n’a pas été « notifié » par les ténors du 14 Mars de cette nouvelle décision « de non-participation », mais d’avoir appris qu’une « suspension » de l’assistance aux réunions est « envisagée » et qu’une prise de position ultérieure serait prise.
Dans les milieux proches de Baabda, on affirme que le président n’a pas encore décidé de la manière dont il doit réagir à la décision du 14 Mars. Faut-il reporter sine die la prochaine réunion de la conférence nationale de dialogue ? Faut-il en maintenir la date, quitte à ce qu’elle se transforme en séance consultative ? Entre ces deux choix, le président continue d’hésiter.
Et ces milieux de considérer que le 14 Mars a décidé de « suspendre » sa participation et de « la lier » à des conditions qui relèvent des prérogatives et responsabilités du gouvernement.
Jamais à court d’idées, le président se prépare activement, par ailleurs, à l’iftar qu’il doit donner au palais présidentiel au soir du mercredi 25 juillet, et auquel il a invité pratiquement toute la République libanaise politique, militaire, administrative, et diplomatique aussi, bien entendu.
À cette occasion, le président prononcera un discours qualifié d’important, dans un contexte interne et étranger très délicat, soulignent des sources haut placées.
Sur un tout autre plan, L’Orient-Le Jour apprend de source bien placée que le mouvement de permutations et nominations administratives est imminent, après avoir été achevé sur le papier, et qu’il ne reste plus qu’à fixer la date de son annonce en Conseil des ministres, pour qu’il reçoive force exécutoire.
Réuni le 19 juillet, le 14 Mars avait décidé « la suspension de sa participation à la prochaine séance de dialogue ».