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Liban - Élection partielle

Koura : Les milieux du 14 Mars se félicitent du résultat, mais sans triomphalisme

Le chef de l’État insiste sur le respect des échéances électorales.

Le ministre de l’Intérieur annonçant hier dans la bonne humeur les résultats de l’élection partielle du Koura. Photo Hassan Assal

Il n’y avait pas de triomphalisme hier dans les commentaires enregistrés au sein du 14 Mars au lendemain de la législative partielle du Koura, remportée par le candidat FL et du 14 Mars, Fady Karam, qui a battu son concurrent du PSNS, Walid Azar.


Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a annoncé hier, lors d’une conférence de presse, les résultats officiels du scrutin. Le candidat élu a recueilli 12 412 voix contre 11 141 à Walid Azar, 311 à John Mouffarèje, 94 à Naïm Ajaimi, 1 à Youssef Skaff et 0 à Georges Matar.

« Ce qui s’est passé hier au Koura est une victoire déclarée de la démocratie, incarnée par les Kouraniens et les diverses formations politiques présentes dans cette région », a commenté M. Charbel.

Selon lui, cette élection « a constitué un modèle réussi de discipline, de calme et de déroulement sans problèmes, notamment du point de vue sécuritaire ». Félicitant les forces de l’ordre pour le rôle qu’elles ont joué à ce niveau, il a exprimé le souhait que ce climat électoral puisse prévaloir lors des législatives de 2013.


Le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a reçu pour sa part de nombreux appels téléphoniques de félicitations, de la part notamment du président de la République, Michel Sleiman, du leader des Kataëb, l’ancien président Amine Gemayel, du chef du courant du Futur, Saad Hariri, et du chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, ainsi que de nombreuses autres personnalités.

 

Le chef de l’État devait par ailleurs se féliciter du déroulement de l’élection « d’une façon démocratique et civilisée » et souligner « l’attachement des Libanais à la tenue des échéances électorales dans les temps qui leur sont impartis, ce respect étant le fondement du système et de la pratique démocratiques ».


Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, lui-même député du Koura, a souligné que les Kouraniens « ont une fois de plus exprimé leur confiance dans la ligne représentée par le 14 Mars ». Et d’ajouter : « Cette victoire donne un nouvel élan à la révolution du Cèdre et cela sera confirmé de façon plus large lors des élections de 2013. »


Pour Sethrida Geagea, députée de Bécharré et épouse du chef des FL, Samir Geagea, « ce qui s’est passé au Koura, compte non tenu de qui a gagné et qui a perdu, est une victoire pour le Liban et pour la démocratie ».
« Au vu des troubles qui secouent le Moyen-Orient, le déroulement d’une consultation électorale sans aucun problème est en soi une grande victoire et un modèle de transformation démocratique », a-t-elle ajouté.


Antoine Zahra, député FL de Batroun, a souligné que la partielle du Koura est « un indicateur en vue des législatives de 2013 ». Ce scrutin était « décisif parce qu’il s’est déroulé dans une région où il existe une pluralité politique et confessionnelle », a-t-il dit.
Selon lui, la victoire du candidat FL « prouve la fausseté des allégations du PSNS selon lequel les Forces libanaises gagneraient sur le dos des autres dans le Koura ».


Joseph Maalouf, député de Zahlé et également membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a exprimé une position plus nuancée, estimant que tout en étant un indice, le scrutin du Koura « ne reflétera pas nécessairement ce qui est susceptible de se produire en 2013 ».
Parlant de la situation à Zahlé, il a fait valoir que « si les pressions syriennes se poursuivent, un retour aux alliances telles qu’elles étaient en 2005 ne sont pas à exclure », estimant que la brouille entre le général Michel Aoun et l’ancien député Élie Skaff aujourd’hui « n’est peut-être qu’une manœuvre politique ».


Ammar Houry, député de Beyrouth et membre du bloc du Futur, s’est félicité du « modèle civilisé » offert par les électeurs du Koura. Pour lui, l’essentiel dans cette partielle réside dans « la constance du courant du Futur et de ses électeurs et dans celle des forces du 14 Mars ».
« Cette élection donne d’une façon ou d’une autre un indice sur le fait que les électeurs libanais restent accrochés à un projet national porté par le 14 Mars. Mais le plus important est la traduction de ce résultat dans la vie politique », a-t-il dit.


Le chef du Mouvement de l’indépendance, Michel Moawad, a estimé que la victoire de Fady Karam est celle de « l’option libanaise indépendantiste et du projet de l’État ». « Cette victoire est la meilleure réponse à l’extrémisme », a-t-il dit.


Enfin, l’ancien juge Salim Azar, membre du « Comité des sages du Courant patriotibre libre » (CPL, dissident), a noté que « rien n’a changé depuis 2009 », mais que d’ici aux législatives de 2013, la situation serait complètement différente « après la fin de l’hégémonie syrienne ».
M. Azar, qui est du Koura, a affirmé que l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, « est lui-même intervenu dans la partielle et a demandé au général Michel Aoun et au chef du PSNS Assaad Hardan de soutenir le candidat du 8 Mars ».

Il n’y avait pas de triomphalisme hier dans les commentaires enregistrés au sein du 14 Mars au lendemain de la législative partielle du Koura, remportée par le candidat FL et du 14 Mars, Fady Karam, qui a battu son concurrent du PSNS, Walid Azar.
Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a annoncé hier, lors d’une conférence de presse, les résultats officiels du scrutin. Le...

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