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Liban

Aoun : C’est une crise réelle...

Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, a estimé hier, au terme de la réunion hebdomadaire de son bloc à Rabieh, qu’une « crise réelle a éclaté lors de la séance parlementaire ».
« Le boycott de la séance parlementaire s’inscrit dans le cadre de notre rejet de la manière avec laquelle les choses se sont déroulées hier (lundi), et durant laquelle les règles de l’action parlementaire n’ont pas du tout été respectées », a indiqué Michel Aoun.
« Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour préserver la stabilité, mais la limite de tolérance a été dépassée. Il s’agit bel et bien d’une crise. Il est impossible d’atténuer la formulation », a affirmé le chef du CPL qui a relevé que le nombre de journaliers et de percepteurs de l’EDL se situe entre 5 000 et 10 000 personnes, lesquelles « ne travaillent pas tout le temps », a-t-il dit.
« Que nul ne cherche à faire de la surenchère à notre égard sur le plan humain, a déclaré M. Aoun. La solution proposée allait assurer à ces travailleurs un emploi fixe, la sécurité sociale et des indemnités. Or aucune entreprise ne recrute plus d’employés qu’elle n’en a besoin ! Il faut d’abord définir quels sont les besoins avant d’employer (...) Chez nous, cette logique pourtant simple ne prévaut pas. L’État veut employer tout le monde. Or il devrait y avoir un plafond. Nous œuvrons scientifiquement pour la réforme, pour renouveler et moderniser l’État. Nul ne peut nous imposer de mauvaises décisions pour des raisons électorales ou autres. L’État ne peut pas vivre dans le vol permanent. N’avons-nous rien appris des 20 dernières années ? » a indiqué Michel Aoun.
« Si cela est appliqué pour l’électricité, qu’en sera-t-il de l’eau, puis des autres ministères ? (...) Que chacun assume ses responsabilités, l’État ne saurait être édifié avec cette démagogie ; il a une structure qu’il s’agit de respecter », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « L’approbation du projet de loi relatif aux journaliers de l’EDL manque de respect à l’égard des institutions qui doivent être régies par les lois et les régulations. Il y a eu manque de respect envers l’action parlementaire. Nous respectons le président Berry. Cependant, lorsqu’il veut donner son avis, il ne le fait pas de son perchoir. Il descend, laisse son vice-président prendre en charge la séance et participe aux discussions en sa qualité de député. Il n’a pas à interrompre un ministre pour l’empêcher de parler. Il n’a pas à interrompre le débat et à dire : “Nous avons voté” . Nul n’a voté hier (lundi), et comment entériner une loi qui n’a pas été approuvée ? » a-t-il dit.
« Cette loi n’a pas été approuvée, a affirmé M. Aoun. Nous ne l’acceptons pas. Ce n’est pas une loiet que nul n’en prenne ombrage. (...) Nous ne sommes pas au temps de Louis XIV.
(...) L’opinion publique doit savoir pour quelles raisons le boycottage a eu lieu au Parlement et les autres parties doivent nous soutenir s’ils ont le minimum du sens des responsabilités », a-t-il dit. Le chef du CPL a indiqué que « les alliances politiques peuvent suivre d’autres trajectoires mais qu’il est important de laisser la Résistance à l’écart sans oublier notre position stable vis-à-vis d’elle ».
Et de conclure : « Rien ne peut nous obliger à participer demain mercredi à la séance du Conseil des ministres car le climat ambiant n’est pas propice aux discussions actuellement. »
Le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun, a estimé hier, au terme de la réunion hebdomadaire de son bloc à Rabieh, qu’une « crise réelle a éclaté lors de la séance parlementaire ».« Le boycott de la séance parlementaire s’inscrit dans le cadre de notre rejet de la manière avec laquelle les choses se sont déroulées hier (lundi), et...

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