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Liban - Développement

Dans la Békaa-Ouest, des projets pour protéger l’environnement

Reforestation, énergie photovoltaïque et bâtiments préfabriqués figuraient au programme d’une tournée organisée hier par le PNUD.
Réduire l’émission de gaz à effet de serre, notamment les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), avant l’an 2020, conformément aux objectifs du millénaire adoptés par les Nations unies, est l’un des buts du ministère de l’Environnement, assisté dans sa tâche, dans ce cadre, par le PNUD.
Hier, le ministre de l’Environnement Nazem el-Khoury a effectué une tournée dans la Békaa-Ouest, visitant trois projets mis en place par le PNUD. M. Khoury était accompagné du représentant permanent du PNUD pour le Liban, Robert Watkins, et des ambassadeurs belge, italien et espagnol, respectivement Colette Taquet, Giuseppe Morabito et Juan Carlos Gafo. Des débutés de la Békaa-Ouest et de Zahlé se sont joints à la délégation.
Kefraya a constitué la première étape de la tournée. La délégation a inspecté un projet pilote de reforestation. Plus de 700 pousses de pins parasols ont été plantées dans un terrain municipal d’une superficie d’un hectare. Le projet introduit une innovation dans la reforestation : des gels dans des étuis entourant les pousses d’arbres leur fournissent leur besoin en eau. Ce système permet d’économiser de l’argent en matière d’irrigation, réduisant ainsi le coût de la reforestation.
Au Liban, le prix d’un plant s’élève en moyenne à 9 dollars. Le coût du projet de Kefraya s’élève à 890 000 dollars versés par le PNUD. Il s’étale sur cinq ans. D’autres projets du genre sont mis en place dans diverses régions du pays.
La deuxième station de la délégation était la municipalité de Jeb Jennine qui est alimentée en courant électrique par l’énergie solaire, grâce à un projet du PNUD.
Edgar Chéhab, assistant du représentant permanent du PNUD, a expliqué à L’Orient-Le Jour que ce projet entre dans le cadre d’un programme qui touche une centaine d’offices et d’institutions publiques dans toutes les régions du pays. D’une durée de trois ans, son coût s’élève à dix millions de dollars et il mise sur l’énergie photovoltaïque. Parmi les bénéficiaires, il faut compter notamment des écoles et des hôpitaux publics ainsi que des municipalités.
Ainsi, le siège de la municipalité de Jeb Jennine est entièrement alimenté par l’énergie solaire. M. Chéhab souligne aussi que « le but de ce programme est de permettre aux services publics de donner le bon exemple aux citoyens et de les encourager à utiliser l’énergie solaire ». D’ailleurs, sur certains toits de maison à Jeb Jennine, on distingue des panneaux photovoltaïques.

Dalal Steel Industry
L’usine Dalal Steel Industry à Taanayel constituait la troisième étape de la tournée effectuée par la délégation. C’est ici que le ministre de l’Environnement, le représentant permanent du PNUD et le PDG de l’usine, Toufic Dalal, ont signé un accord s’élevant à un million deux cent cinquante mille dollars qui permettront à cette manufacture, produisant de l’acier propre aux maisons préfabriquées, de s’équiper pour moderniser son matériel et réduire ses émissions d’HCFC. Au Liban plus qu’ailleurs, le secteur privé est de loin plus dynamique que le secteur public.
Le ministère de l’Environnement et le PNUD ont déjà parrainé une centaine d’entreprises afin qu’elles réduisent les gaz à effet de serre.
Dalal Steel Industry a été sélectionnée pour l’accord en raison du volume d’HCFC qu’elle produit. C’est en effet l’une des plus importantes usines du Moyen-Orient. Elle est notamment le fournisseur de l’armée américaine en maisons préfabriquées dans la région.
Le propriétaire de l’usine, Toufic Dalal, est ingénieur, originaire du caza de Rachaya. Il travaillait auprès de l’entreprise Procter and Gamble aux États-Unis. Il était chargé des installations de préfabriqués. De retour au Liban, il ouvre une usine à Choueifate. « La fabrique comptait dix personnes, aujourd’hui j’emploie 450 ouvriers, dont 60 % de Libanais, dit-il. Le plus gros volume de mon travail va vers l’exportation, en Afrique à 60 %, ainsi qu’en Irak, en Afghanistan, et vers les pays de l’est de l’Europe. Au Liban, l’usine fournit notamment la Finul », ajoute-t-il.
Il faut deux heures pour faire le tour de la manufacture, construite sur 50 000 mètres carrés. C’est probablement parce qu’elle a des contrats avec les Américains au Moyen-Orient qu’elle a été complètement détruite par l’aviation israélienne durant la guerre de 2006, l’État hébreu voulant neutraliser la concurrence. « J’ai tout rebâti sans l’aide de quiconque », souligne Dalal.
Dans son allocution, le ministre de l’Environnement a mis l’accent sur le dynamisme du secteur privé au Liban, notant que le secteur public devrait le prendre en exemple. Il a aussi noté que le Liban a pu réduire jusqu’au niveau zéro ses émissions de CFC.
De son côté, M. Watkins a souligné que la tournée avait pour but de montrer aux donateurs les projets du PNUD en matière d’environnement. Le Liban a d’importants défis à relever vis-à-vis du protocole de Montréal, qui vise à réduire l’émission des gaz à effet à de serre, a-t-il dit.
L’Italie reste le plus important pays donateur au Liban.
De son côté, M. Gafo a souligné à L’Orient-Le Jour que l’Espagne a versé depuis 2006 près de 180 millions d’euros pour financer des projets de développement.
Quant à Mme Taquet, elle a indiqué que son pays a financé divers projets de développement au cours de ces trois dernières années, portant notamment sur l’apprentissage de l’informatique, la fabrication de kiosques touristiques et l’élevage bovin.
Réduire l’émission de gaz à effet de serre, notamment les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), avant l’an 2020, conformément aux objectifs du millénaire adoptés par les Nations unies, est l’un des buts du ministère de l’Environnement, assisté dans sa tâche, dans ce cadre, par le PNUD. Hier, le ministre de l’Environnement Nazem el-Khoury a effectué une tournée dans la...
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