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Liban - Coopération

Considéré comme un « mauvais élève » par l’UE, le Liban veut aujourd’hui se rattraper

« Nous sommes confiants que le Liban continuera à honorer ses obligations internationales en 2012 », affirme Eichhorst.

M. Mikati a tenu hier une réunion avec les ambassadeurs de l’Union européenne. Photo Dalati et Nohra

Bien qu’étant l’un des partenaires de l’Union européenne dans le cadre de la Politique européenne de voisinnage (PEV), le Liban n’a pas su tirer profit, au fil des ans, de tous les avantages de cet accord d’association et a été souvent critiqué pour son manque d’implication dans la mise en œuvre du plan d’action de la PEV.
Le gouvernement Mikati peut-il inverser cette tendance ? C’est ce qu’il a promis hier à la faveur d’une réunion avec les représentants de l’UE au Liban.
Le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a ainsi reçu dans la journée au Grand Sérail, pour une réunion de travail, les ambassadeurs d’Autriche, de Belgique, de Bulgarie, de Chypre, de la République tchèque, du Danemark, de Finlande, de France, d’Allemagne, de Grèce, de Hongrie, d’Italie, de Pologne, de Roumanie, de Slovénie, d’Espagne, de Suède, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas et de Slovénie.
La réunion s’est tenue en présence de la présidente de la Délégation de l’Union européenne au Liban, Angelina Eichhorst, et du ministre de l’Économie, Nicolas Nahas, qui ont ensuite tenu une conférence de presse conjointe pour exposer les résultats des délibérations.
« Je suis heureuse d’annoncer que la réunion s’est déroulée de façon ouverte et amicale, a d’emblée indiqué Mme Eichhorst. Nous avons échangé nos points de vue et travaillé à l’élaboration d’une vision commune pour les relations entre l’UE et le Liban en 2012. L’élaboration rapide d’un nouveau plan d’action UE-Liban pourrait grandement contribuer à améliorer et à concentrer nos efforts conjoints sur les priorités d’intérêt mutuel », a-t-elle insisté, avant de préciser que « l’aide combinée de l’UE et de ses États membres, qui est actuellement en cours, s’élève à 1 milliard d’euros ».
« Ce chiffre souligne que l’UE est un partenaire prévisible et fiable, engagé dans les réformes, afin d’améliorer concrètement la vie de la population au Liban », a souligné Mme Eichhorst, en estimant que « 2011 a incontestablement été une année de changement au Liban, dans la région et au sein même de l’UE ». « Nous sommes satisfaits de constater que le gouvernement libanais, avec le Premier ministre Mikati à sa tête, a choisi la voie de la stabilité, de l’indépendance et de la souveraineté. Nous encourageons les dirigeants libanais à poursuivre sur cette voie. À cet égard, nous exprimons notre confiance que le Liban continuera à honorer ses obligations internationales en 2012, telles que celles découlant des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment en ce qui concerne la Finul et la poursuite de la coopération avec le Tribunal spécial pour le Liban », a-t-elle fait valoir.

Priorité à la réforme de la loi électorale
La diplomate a mis l’accent sur le fait que « les réalisations dans ces domaines, accompagnées de la détermination à faire avancer les nécessaires réformes politiques, économiques et sociales, fournissent un terrain fertile au Liban pour continuer à prospérer et à croître – lui permettant ainsi d’approfondir ses fondements démocratiques et de promouvoir une économie florissante ». « À cet égard, a-t-elle dit, nous avons discuté avec le Premier ministre de plusieurs domaines d’action prioritaires. Plus précisément, nous avons évoqué la réforme électorale, les réformes du secteur de la sécurité et de la gestion des frontières, l’amélioration du climat des affaires, y compris la lutte contre la corruption et l’accès à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le renforcement de la protection des citoyens, des étrangers, des déplacés et des réfugiés, et l’amélioration de la gouvernance politique et économique, y compris la gestion des finances publiques. »
En 2011, l’UE a engagé des fonds pour une valeur de plus de 56 millions d’euros, a poursuivi l’ambassadrice, précisant que ces fonds avaient été alloués à des programmes concrets afin de faire avancer la « démocratie profonde » au Liban à travers le soutien aux droits de l’homme, à la démocratie, aux élections, aux autorités locales, à la réforme administrative et à la réforme du secteur de la sécurité. « En termes d’amélioration du climat économique et de la productivité au Liban, l’UE s’est également fortement engagée à soutenir le développement agricole et rural ainsi que les secteurs de l’énergie, de l’eau et des infrastructures de transport. De plus, les États membres de l’UE sont engagés à différents niveaux dans l’aide bilatérale au Liban », a-t-elle rappelé, avant de réaffirmer que la priorité collective de l’UE reste la poursuite de la stabilité et la prospérité du Liban en 2012 et au-delà.
Prenant à son tour la parole, M. Nahas a expliqué que les débats ont porté sur les moyens de consolider les relations entre le Liban et l’Union européenne dans tous les domaines d’intérêt commun. Il a indiqué que le chef du gouvernement a insisté durant la réunion sur la volonté du gouvernement de dynamiser l’économie nationale et a évoqué le plan prévu à cette fin et qui devrait être annoncé prochainement. M. Nahas a souligné qu’un programme d’action définissant avec précision les objectifs escomptés à travers la dynamisation de la coopération libano-européenne sera également annoncé dans les prochains jours.
Bien qu’étant l’un des partenaires de l’Union européenne dans le cadre de la Politique européenne de voisinnage (PEV), le Liban n’a pas su tirer profit, au fil des ans, de tous les avantages de cet accord d’association et a été souvent critiqué pour son manque d’implication dans la mise en œuvre du plan d’action de la PEV.Le gouvernement Mikati peut-il inverser...

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