Dans un communiqué, le PC a indiqué que c’est à coups de matraques et de crosses de mitraillettes que ses partisans ont été « sommés » de quitter les lieux et d’ouvrir la route à la circulation. Une dizaine de protestataires ont en outre été interpellés avant d’être relâchés peu de temps après.
Bien que clos, l’incident a eu un écho politique assez fort, dans les milieux aounites notamment. Hier, le ministre du Travail, Charbel Nahas, a fait paraître un communiqué dans lequel il a vivement dénoncé la violence contre les manifestants, en rappelant que « ces derniers exerçaient un droit démocratique reconnu par la Constitution, d’autant qu’ils avaient suivi les règles en vigueur, en informant les autorités concernées de leur initiative ».
Selon le texte, les agents de l’ordre « avaient agressé les jeunes, sans instructions du ministère de l’Intérieur, sous prétexte qu’ils bloquaient le passage du convoi d’un responsable qui avait exprimé son mécontentement ». En soirée, la OTV a indiqué que les agents qui avaient roué de coups les jeunes « faisaient partie de l’escorte du vice-Premier ministre, Samir Mokbel ».
M. Nahas a souligné que cet incident « ne passera pas sous silence », mettant en garde contre « un recours à la violence pour réprimer des manifestations d’expression démocratique et pacifique ». « Ceux qui pensent qu’un recours à la violence peut passer sans que des comptes ne soient demandés à ses auteurs se trompent et ceux qui croient pouvoir faire échec, par ce même moyen, aux mouvements syndicalistes se trompent tout autant », a-t-il martelé.
Les salaires
Le ministre reste opposé, comme on le sait, à la formule adoptée par le gouvernement pour le réajustement des salaires et approuve les mouvements de protestation que les syndicats envisagent pour la semaine prochaine. Aujourd’hui, le conseil exécutif de la CGTL doit se réunir pour examiner le projet approuvé par le gouvernement.
Entre-temps, le ministre du Tourisme, Fady Abboud, indiquait à la OTV qu’il n’existe aucune économie dans le monde qui puisse supporter une majoration de 65 % des salaires, jugeant nécessaire de ne pas donner aux Libanais « des fonds avec une main, pour les reprendre de l’autre ». Selon lui, ce qui importe au niveau du réajustement des salaires, « c’est le plan complet et non pas les chiffres ». « La majorité en Conseil des ministres était avec le plan mais non pas avec les chiffres », a-t-il dit, alors que son collègue des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, faisait état d’ « une confusion » au niveau du dossier des salaires.
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Qui vivra verra... et dis-moi qui sont tes (Z) amis, je te dirai qui TU ES ! Anastase Tsiris
Anastase Tsiris
07 h 49, le 12 décembre 2011