Citoyenneté et environnement : un duo gagnant pour l’association Greenhand

Qui a dit que l’écologie était le dernier souci des Libanais ? En tout cas pas Zaher Rewad qui entend bien sensibiliser au maximum les Libanais à ce problème. Président de l’ONG libanaise Greenhand, il est convaincu que citoyenneté et environnement vont de pair : « Les gens ont besoin d’être plus citoyens. C’est la première marche pour leur faire prendre conscience de l’enjeu que représente l’écologie. »
L’organisation est créée en 2003 par Zaher Rewad et ses amis de l’université, tous liés par leur volonté de faire naître des jardins botaniques et de préserver la biodiversité au Liban. L’association se base avant tout sur la mobilisation des communautés locales et de la jeunesse. « Nous considérons les jeunes comme la clé du changement, nous voulons leur offrir des connaissances et un savoir-faire suffisants pour qu’ils prennent conscience du problème », souligne Zaher Rewad. Mais comment procèdent-ils ? L’organisation recrute des volontaires à travers tout le pays et de tous les âges. Ils sont aujourd’hui 1 500 à avoir rejoint l’association. Les groupes de volontaires bâtissent leurs propres projets. « Nous ne voulons pas de hiérarchie au sein de Greenhand, chacun peut prendre des initiatives et apporter toujours plus aux projets. »
Face à l’ampleur de l’enjeu, le programme de l’association est ambitieux. La conservation des réserves naturelles, l’organisation de campagnes de nettoyage et la création d’espaces verts à travers tout le pays en font partie. Depuis peu, des activités écotouristiques sont aussi proposées ; vélo, randonnées, escalade, camping...Chacun y trouve son compte parmi les 500 activités proposées chaque année.
Greenhand intervient également dans les écoles. Des cours sur le recyclage sont proposés aux enfants. Ces derniers s’étonnent d’ailleurs souvent de tout ce que l’on peut faire avec nos déchets. On propose également aux plus jeunes d’entretenir le jardin botanique de l’association situé à Aley.
Les volontaires espèrent ainsi transmettre aux Libanais le virus de la main verte.
L’organisation a la particularité d’être apolitique et athée. « Je ne veux pas entendre parler de religion ni de politique au sein de Greenhand. Cela n’a aucun lien avec ce que nous faisons au sein de l’association », précise Zaher Rewad. Pas besoin de faire partager ses opinions pour protéger l’environnement.
Aujourd’hui, l’association regroupe six champs d’activité. L’environnement avant tout, mais également la jeunesse, la lutte contre le tabac, la sécurité routière ainsi que des activités sociales et culturelles. Fondée par des amoureux de la nature, aujourd’hui l’association se diversifie, toujours dans le but de rendre les Libanais plus citoyens. Des mains vertes de plus en plus nombreuses et des projets innovants laissent espérer de beaux jours à cette jeune association libanaise.