Le nom donné à l’événement vient d’un organisme américain qui a présenté le projet à l’association libanaise, il y a quatre ans. « Ils nous ont contactés pour nous demander si nous étions intéressés, explique la responsable. Nous avons tout de suite adhéré au concept. Eux n’ont organisé cet événement qu’une année, alors que nous, finalement, nous avons décidé de continuer. »
L’apport des entreprises
Pour offrir un moment de détente à ces parents, Caroline de Albergaria n’a pas ménagé ses efforts. « J’ai appelé des entreprises de qualité pour leur demander d’accepter d’offrir à des parents d’enfants en difficulté un moment de repos, explique-t-elle. Quelques-unes refusent d’offrir leurs services mais beaucoup d’autres acceptent. » En échange de leur générosité, les entreprises qui ont accepté de participer voient leur logo figurer sur le site Internet de l’association. Au moment du lancement de l’édition 2011, 36 offres étaient disponibles pour le tirage au sort des parents. Parmi ces cadeaux, des dîners dans de grands restaurants beyrouthins, des places de cinéma ou des sessions de relaxation dans des centres de bien-être.
Me détendre avec mon mari...
Arwa el-Amine Halawi est la présidente de la Lebanese Autism Society. Elle-même mère d’un enfant atteint d’autisme, elle met l’accent sur l’importance de cette bouffée d’oxygène : « Les parents passent par des étapes difficiles avant d’accepter la réalité. Il est fréquent que la confrontation avec le handicap crée la discorde et aboutisse à un divorce. Avec ces cadeaux, nous souhaitons qu’ils puissent respirer et se détendre, le temps d’une journée. »
Ferlat Homsi fait partie des parents qui ont fait le déplacement pour le lancement de l’opération. Pour elle, ce moment de repos est une bénédiction. « Quand vous avez un enfant autiste, il faut toujours être actif, dit-elle. C’est vraiment une bonne chose de pouvoir passer du bon temps et se libérer du stress. » Interrogée sur ses activités préférées, elle répond que peu lui importe. « Ce que je veux, c’est me détendre avec mon mari », affirme-t-elle.
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