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Lifestyle - Zoologie

La vie animale, aussi « wild » qu’humaine

A priori les pandas, bilbys et autres tigres de Tasmanie n’ont pas grand-chose en commun. Si ce n’est, à y regarder de près, une relation à notre espèce souvent très particulière. Au Japon, c’est émerveillement et tendresse que suscite un couple de pandas géants du zoo de Tokyo, car ces mammifères semblent sur le point de s’accoupler. Garante de leur bien-être, la direction du parc leur réserve donc un peu d’intimité. Sait-on jamais, qu’un œil un peu trop curieux puisse les déranger au moment fatidique. Ainsi, pour permettre à Monsieur Ri Ri, le panda bien sûr, d’accomplir son devoir, il a été décidé de suspendre les visites, a indiqué Mikako Kaneko, une responsable du zoo. « Les femelles pandas ne peuvent concevoir que quelques jours par an, nous les surveillons donc étroitement pour ne pas laisser passer cette chance », a-t-elle expliqué. Et cette fois, pas le droit à l’erreur. Déjà l’an dernier, Madame Shin Shin, l’heureuse compagne de M. Ri Ri, avait eu un petit, une première au zoo depuis 24 ans. Mais le bébé était mort au bout d’une semaine, victime, dit-on, d’une pneumonie. À la télévision, le directeur avait alors fondu en larmes.
Des larmes, le bilby, un petit marsupial australien en voie de réintroduction, en suscite beaucoup moins. Moins imposant que son lointain cousin noir et blanc, sa survie est en péril dans l’État du Queensland dans le Nord-Est après l’arrachage par la crue d’une clôture le protégeant des chats sauvages, a annoncé l’association de protection de l’animal. Et pourtant, naguère encore, ils proliféraient dans les régions semi-désertiques de l’île. Chose révolue, le bilby n’est plus présent que dans trois des huit États australiens, victime de prédateurs et de la réduction de son habitat. Dans le Queensland, sa population est estimée à entre 600 et 700 individus vivant principalement dans une zone de 25 km2 autour de laquelle a été érigée une clôture électrifiée. Mais de récentes inondations ont détruit une partie de cette clôture, permettant aux chats sauvages de pénétrer dans le sanctuaire et se régaler de leurs chairs. En Australie, le bilby ne semble pas être devenu une cause nationale, contrairement aux pandas japonais. Ici, personne ne verse de larmes à la TV.
Quant au tigre de Tasmanie, au kangourou-rat du désert ou au bandicoot à pieds de porc, et bien personne ne les pleure plus, pour la simple raison que personne n’en a vu la queue depuis des années. Et pour cause, ces espèces sont éteintes. Plus de raisons donc d’en interdire leur commerce international. Ainsi, les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis à Bangkok, ont retiré hier sans vote six espèces australiennes de son annexe I – qui interdit le commerce planétaire. La plus emblématique est le tigre de Tasmanie. Ressemblant à un chien, il a été décimé par les fermiers qui l’accusaient de tuer leurs moutons. Le dernier spécimen connu, capturé en 1933, est mort en 1936 dans un zoo de Hobart, et il est classé éteint par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) depuis 1982. Ah si, parmi tout ce langage administratif de technocrates, une voix tente de se faire entendre : « C’est terriblement triste », a commenté Colman O’Criodain, du Fonds mondial pour la nature (WWF).
(Source : AFP)
A priori les pandas, bilbys et autres tigres de Tasmanie n’ont pas grand-chose en commun. Si ce n’est, à y regarder de près, une relation à notre espèce souvent très particulière. Au Japon, c’est émerveillement et tendresse que suscite un couple de pandas géants du zoo de Tokyo, car ces mammifères semblent sur le point de s’accoupler. Garante de leur bien-être, la direction du...

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