Trois ans après son lancement, Takreem semble avoir trouvé sa mouture finale, de petites modifications s’étant presque naturellement glissées : l’organisation interne, les différentes sections et le nombre de lauréats. Mais l’esprit et l’objectif demeurent inchangés : donner une image différente des pays arabes, surtout en ces périodes qui secouent la région et l’assimilent à d’interminables violences. Parler de nos pays différemment, en mettant toute la lumière sur des individus peu ou pas connus, qui ont contribué à faire avancer les choses dans les domaines de la philanthropie et des actes sociaux, du développement durable et de l’environnement, de l’avancée scientifique et technologique, de l’excellence dans la culture, de l’innovation dans l’éducation, de la femme arabe de l’année, du jeune entrepreneur, du leadership d’entreprise et de l’apport international à la société arabe.
Les modifications
Lorsqu’en 2010, le producteur et célèbre animateur de télévision Ricardo Karam se lance dans l’aventure de Takreem, il est conscient de l’absence de « héros » ou « champions » dans le monde arabe ; il sait déjà l’importance des réussites arabes, surtout celles qui sont méconnues chez nous et dans le monde. Avec un carnet d’adresses important, il a su s’entourer d’un jury suffisamment avisé, concerné et médiatisé. Ce dernier s’applique avec un grand professionnalisme à faire un choix final, après une première sélection effectuée par 9 comités et 10 personnes par comité, dotées toutes d’une expertise dans leur domaine.
Ces comités se sont retrouvés à l’AUB, en avril dernier, conviés à un atelier de travail de trois jours durant lequel un important travail d’échanges a eu lieu. « Ce qui a changé par rapport à la première année, souligne Ricardo Karam, c’est surtout notre désir de donner à la remise des prix un cachet plus académique et optimiser l’organisation de l’initiative sur l’année ».
Ainsi, le 30 mai dernier, le jury de Takreem a tenu sa séance plénière annuelle à Paris. Il était composé de la reine Noor al-Hussein, cheikha Mai al-Khalifa, Nouha al-Hegelan, Leila Sharaf, André Azoulay, Mohammad el-Baradei, Lakhdar Brahimi, Carlos Ghosn, Marc Levy, Amin Maalouf et Raja Sidawi.
Toutes ces personnalités singulières, venues de pays et de parcours différents, ont examiné les dossiers des finalistes avant de longues délibérations au terme desquelles un lauréat par catégorie a été choisi.
La séance de travail animée par l’ancien ambassadeur des États-Unis au Liban, Vincent Battle, a été suivie d’un dîner au Salon Opéra de l’InterContinental Paris Le Grand qui regroupait, en plus des membres du jury, des invités privilégiés, tels Ahmad Fouad d’Égypte, Boutros Ghali, Hilal al-Sayer, Jacques Saadé, Baha’ Hariri, Wafic Saïd, Bassam Debs, Serge Karaoglan, Béchara el-Khoury, Maher Kaddoura, Thierry Dassault, William Sawaya, Aziz Mekouar, Alia al-Senussi, Vénus Khoury-Ghata, Kawther al-Abood, Rawiya Mansoor, Leila Hawari, Mona Ayoub, Simone Fattal, Shérine Audi ou encore Yasma Fuleihan.
Réunir toutes ces figures panarabes était une gageure... Ces retrouvailles ont donné le ton de la cérémonie à venir, en novembre prochain, où l’académique et le rigoureux trouveront leur place auprès du mondain. « Nous avons tenu à séparer les deux événements qui vont se dérouler dans deux lieux différents pour, justement, laisser à chacun sa spécificité. Ces rencontres s’inscrivent dans la mission de Takreem en rassemblant des individus qui ne se mélangent pas naturellement, favorisant ainsi des échanges d’idées et tissant des réseaux constructifs », conclut Ricardo Karam qui annoncera le pays et les lieux très prochainement.
quelqu' un a t il lu " Palm Beach " de Pierre Rey ? grand bestseller des annees 70 ? alors il sourira en lisant cet article.... et comprendra mieux en profondeur et en details... les finesses de cette Distinction hautement hororifique, comme on veut bien nous l' expliquer.
04 h 34, le 25 juin 2012