Après s’être inspiré, dans son précédent travail, de l’histoire des Andalous qui, au tournant du XXe siècle, émigrèrent en Amérique latine, et dont la fusion entre leur folklore originaire et les rythmes afro-caribéens-latinos des terres où ils s’installèrent serait, dit-on, à l’origine de milongas, colombianas et autres «cantes de Ida et vuelta» (chants d’aller et retour), aujourd’hui inscrits dans la tradition flamenca, Peña enchaîne son exploration des thèmes de l’émigration, de la tentation du voyage et du rêve d’une vie meilleure. Mais cette fois, ces sujets sont abordés à travers l’actualité d’une immigration en provenance d’Afrique subsaharienne vers l’Espagne.
Réunissant des danseurs, chanteurs et musiciens de flamenco et des danseurs et musiciens du Sénégal et de Guinée, ce spectacle – réalisé en collaboration avec le metteur en scène Jude Kelly – marie musiques et danses traditionnelles espagnoles et africaines pour raconter, avec des accents humanistes et intimistes, les tribulations d’un groupe de migrants africains venus chercher du travail en Espagne.
Une pièce narrative qui dénonce les discriminations raciales au moyen de tableaux, qualifiés par le Daily Telegraph, «d’une beauté à couper le souffle», lors de la première mondiale de Quimeras en 2010 au Sadler’s Wells de Londres.
Un flamenco aux tourbillonnements métissés de percussions africaines.
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