Hervé Magnin maîtrise les domaines qu’il aborde et multiplie les références.
Militant écologiste, objecteur de croissance, musicien, thérapeute, Hervé Magnin a délivré, dans un spectacle polymorphe, ses idées novatrices pour la première fois à Beyrouth. Liant judicieusement estime de soi et conscience mondiale, il cherche à éveiller, faire grandir L’Humanité adolescente, titre de son prochain livre à paraître, qu’il annonçait en quelque sorte dans cette conférence.
Tournant autour de la nécessité d’une prise de conscience de la crise écologique que traverse le monde, il montre le lien entre le manque de reconnaissance des individus et l’immaturité collective. Il prouve ainsi le rôle de chacun dans les dynamiques mondiales; c’est sa contribution à l’édifice, sa «goutte», qu’il veut faire partager.
Après avoir passé un été plein d’expérience au Liban, cette soirée devait être un point d’orgue, l’avant-veille de son départ. Confronté à une salle un peu trop vide, il reste pourtant d’aplomb, «ataraxique» et considère que le peu de succès est «le lot des
pionniers».
Entachée d’un léger amateurisme dans la forme, la conférence séduit pourtant par la profondeur des idées. Malgré l’éclectisme de ses propos, il est évident que Hervé Magnin maîtrise les domaines qu’il aborde et multiplie les références, notamment à des auteurs du courant de la décroissance dont il est proche, tels que Serge Latouche ou Paul Ariès.
Cependant, on peut regretter de mal comprendre à quel public s’adresse le thérapeute. Bondissant d’une référence philosophique à un conte populaire, émaillant la conférence de chansons, on mélange parfois les genres au risque d’infantiliser lorsque l’on souhaite responsabiliser, bien que le but premier de cette édulcoration soit atteint: aborder d’un ton léger certaines problématiques pour mieux y sensibiliser le public.
Hervé Magnin a l’humilité nécessaire à un bon élève autant qu’à un véritable maître. Il interroge, s’interroge et pousse le spectateur à faire de même.
Faute donc d’une manière parfaite, il parvient tout de même à convaincre et démontre, sans alarmisme ni violence, une certaine inéluctabilité de ses idées qui fait leur force. On ne peut donc qu’attendre la parution de son prochain livre pour aller au bout de ses idées, ou profiter de ses précédents, disponibles à la librairie Antoine.
Clément KOLOPP
Tournant autour de la nécessité d’une prise de conscience de la crise écologique que traverse le monde, il montre le lien entre le manque de reconnaissance des individus et l’immaturité collective. Il prouve ainsi le rôle de chacun dans les dynamiques mondiales; c’est sa contribution à l’édifice, sa «goutte», qu’il veut faire partager.
Après avoir passé un été plein d’expérience au Liban, cette soirée devait être un point d’orgue, l’avant-veille de son départ. Confronté à une salle un peu trop vide, il reste pourtant d’aplomb, «ataraxique» et considère que le peu de succès est «le lot des
pionniers».
Entachée d’un léger amateurisme dans la forme, la conférence séduit pourtant par la profondeur des idées. Malgré l’éclectisme de ses propos, il est évident que Hervé Magnin maîtrise les domaines qu’il aborde et multiplie les références, notamment à des auteurs du courant de la décroissance dont il est proche, tels que Serge Latouche ou Paul Ariès.
Cependant, on peut regretter de mal comprendre à quel public s’adresse le thérapeute. Bondissant d’une référence philosophique à un conte populaire, émaillant la conférence de chansons, on mélange parfois les genres au risque d’infantiliser lorsque l’on souhaite responsabiliser, bien que le but premier de cette édulcoration soit atteint: aborder d’un ton léger certaines problématiques pour mieux y sensibiliser le public.
Hervé Magnin a l’humilité nécessaire à un bon élève autant qu’à un véritable maître. Il interroge, s’interroge et pousse le spectateur à faire de même.
Faute donc d’une manière parfaite, il parvient tout de même à convaincre et démontre, sans alarmisme ni violence, une certaine inéluctabilité de ses idées qui fait leur force. On ne peut donc qu’attendre la parution de son prochain livre pour aller au bout de ses idées, ou profiter de ses précédents, disponibles à la librairie Antoine.
Clément KOLOPP
Militant écologiste, objecteur de croissance, musicien, thérapeute, Hervé Magnin a délivré, dans un spectacle polymorphe, ses idées novatrices pour la première fois à Beyrouth. Liant judicieusement estime de soi et conscience mondiale, il cherche à éveiller, faire grandir L’Humanité adolescente, titre de son prochain livre à paraître, qu’il annonçait en quelque sorte dans cette...
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