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Culture - Concert

Divertimento, fantaisie, danse sacrée et profane...

Sans doute l’un des derniers concerts de musique de chambre du Conservatoire national supérieur de musique à l’auditorium Aboukhater avant que le public ne prenne les chemins tous azimuts des festivals.

Ensemble de cordes et d’instruments à vent avec violons pour un programme harmonieux. Photo Marwan Assaf

Programme harmonieux incluant des pages de Mozart, Saint-Saëns et Debussy avec l’élégante présence de la harpe et ses délicates giclées de notes cristallines et fluides.
Sous les feux de la rampe, des musiciens vêtus de noir. Ensemble de cordes et d’instruments à vent avec violons (Ondin Brezeanu et Norbert Henrik Vajda), cors (Bogdan Petrosanu et Mihaita Gabriel Raiteanu), hautbois (Oleg Balanuta), alto ( Manuela Buciumas), violoncelle ( Magdalena Sokola), contrebasse (Ion Birovescu) et harpe (Denitza Dimitrova).
Ouverture tout en joie et douceur avec le Divertimento n11 en ré majeur de Mozart (pour hautbois, deux cors et quatuor à cordes). Six mouvements pour cette musique du XVIIIe siècle, entre atmosphère de théâtre ou de ballet, faite aussi parfois pour accompagner banquets ou collations, parfois même pour le plaisir de rester à l’extérieur, dans un cadre de jardin verdoyant.
Légère et allègre narration tout en volutes de nuages sonores sans soucis, incluant un futé allegro molto, un rondo tout en notes sémillantes pour finir dans une pimpante et triomphante « Marcia alla francese ».
Pour prendre le premier relais une tendre et vibrante Fantaisie op 124 pour violon et harpe de Camille Saint-Saëns. Œuvre d’une délicieuse sensibilité doublée d’un lyrisme post-romantique du compositeur de Samson et Dalila où violon et harpe ont plus des correspondances marquées, des effusions communes, mais aussi des dialogues distanciés et des chemins de traverse solitaires.
Si le violon a des trémolos et des étouffements inattendus, la harpe a des coulées d’accords savoureux, des caresses d’ange, des glissandos veloutés, des tremblés saisissants et des rideaux de notes d’une fraîcheur de source cristalline en période de canicule d’été.
Pour conclure, Danses sacrées et profanes (pour harpe et quatuor à cordes) de Claude Debussy, le plus fin des mélodistes français. Des pas à la fois sensuels et éthérés, traînants ou bondissants, pour ces danses alliant une atmosphère diffuse entre ce qui est céleste et terrestre, imprégnée des mystères de la nature et d’une sagesse bien ancienne.
À la fois poétique et descriptive, lente et précipitée, entre gestes et rythmes, entre rêverie et méditation, cette œuvre frémissante de vie est portée par une exquise douceur, un souffle à la fois chaud et tendre, comme la chair sucrée, astringente, à la fois juteuse et fibreuse, d’un fruit exotique à point...
Pour le petit auditoire présent (les grandes chaleurs dissuadent le public même si une salle est bien réfrigérée), une franche salve d’applaudissements tandis que les musiciens réunis tous sur la scène tirent avec le sourire leur révérence.
Programme harmonieux incluant des pages de Mozart, Saint-Saëns et Debussy avec l’élégante présence de la harpe et ses délicates giclées de notes cristallines et fluides.Sous les feux de la rampe, des musiciens vêtus de noir. Ensemble de cordes et d’instruments à vent avec violons (Ondin Brezeanu et Norbert Henrik Vajda), cors (Bogdan Petrosanu et Mihaita Gabriel Raiteanu), hautbois...
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