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Culture - Liban Jazz

Pleine lune pour Stefano di Battista et Paolo Fresu

C’est ici, à Beyrouth, au Music Hall, et à l’initiative de Karim Ghattas, que les deux géants du jazz italiens, Stefano Di Battista et Paolo Fresu, ont partagé la même scène pour la première fois.

Une performance qui a ébloui un public averti. Photo Nasser Trabulsi

Jazz on the Moon est le titre de la performance musicale qu’ont présentée les deux musiciens dans le cadre du spectacle commun produit par Liban Jazz, avec la collaboration de la Banque libano-française et de l’Institut culturel italien. Et c’est Stephano Di Battista qui a invité Paolo Fresu à le rejoindre sur les planches beyrouthines alors que tous les deux y étaient venus respectivement en 2011 et 2008.
Stefano Di Battista, d’origine romaine, s’intéresse à la musique, plus particulièrement au jazz, depuis l’âge de 13 ans. Il devient l’un des plus grands (alto et soprano) saxophonistes de son temps et développe un style néo-hard-bop propre à lui. Un style qui dégage toute son énergie, sa fusion, et sa générosité.
Paolo Fresu, d’origine sarde, commence la trompette dès l’âge de 11 ans. Ayant une approche romantique de la musique jazz, la sienne est reconnue comme étant un mélange de Miles Davis et de Chet Baker. Avec des sons poétiques et lyriques, ses harmonies invitent à un voyage de rêves.
Chacun de ces musiciens s’est présenté avec son groupe: celui de Stephano Di Battista composé d’un pianiste et d’un batteur, et le groupe de Paolo formé d’un bassiste et d’un guitariste. Mais plus qu’un duel de sonorités, la performance présentée était une fusion inégalable, sans limite.
En effet, ce mercredi soir, dans l’espace bleuté du Music Hall, ces deux ensembles ne formaient qu’un seul. Une seule âme qui emportait le public par une énergie dynamisante, chargée d’émotions, vers un univers lyrique. Tous les genres de jazz étaient présents et confondus: du hard-bop au smooth jazz, en passant par le dark jazz. Un véritable échange musical s’est installé entre les musiciens. À peine l’un lançait le thème de la mélodie que l’autre se l’appropriait à sa manière, la moulait dans son style par des solos, pour enfin revenir tous ensemble à ce même thème.
L’audience assistait non seulement à une performance musicale, mais aussi physique où tout le corps se pliait et se tendait pour enfin déployer et expulser cet air musical comprimé en lui et qui s’exprimait en un langage nouveau.
Chaque prestation suscitait des applaudissements nourris de la part d’un public ébloui par tant de talent et de générosité de la part de ces artistes qui ont mis toute leur énergie et leur richesse pour offrir, ce soir-là, une «pleine lune».

Carine KHALAF
Jazz on the Moon est le titre de la performance musicale qu’ont présentée les deux musiciens dans le cadre du spectacle commun produit par Liban Jazz, avec la collaboration de la Banque libano-française et de l’Institut culturel italien. Et c’est Stephano Di Battista qui a invité Paolo Fresu à le rejoindre sur les planches beyrouthines alors que tous les deux y étaient...
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